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26 novembre 2006

Grand père dans ses fonctions

La leçon de tennis
A l'école
Conduire les enfants à l'école n'est point une corvée pour Grand père.
Dans les premiers temps de notre arrivée à Aix, c'était une des attributions du père de famille nombreuse que j'étais alors.
Je trouvais pratique à l'époque de faire du transport en commun … en moto.
C'était le bon temps !
J'aime retrouver ces moments et si on ne me le demande pas, je propose mes services occasionnellement.
Pour Luke, c'est aller le chercher, le soir, quand il n'y a pas d'autre solution… car Grand père est tête en l'air et oublie facilement les impératifs lorsqu'il est occupé au jardin. Alors le pauvre petit garçon se sent abandonné et la maîtresse ou la directrice prévient par téléphone les parents affolés.
Dernièrement je me suis proposé pour la conduite matinale de la joyeuse petite troupe qui se rassemble sous nos fenêtres chaque jour d'école.

C'était la fête ! Avec les trois petits voisins, neuf enfants de 10 à 3 ans sur la voie à peine goudronné. Ce chemin que nous avons pris, à pieds, ensemble, derrière la voiture à cheval, au retour de la cérémonie du mariage de Cordula et Jean Philippe.
Les petits se disputaient pour donner la main au grand père de tout le monde.

"Un ptit train s'en va dans la campagne
Un ptit train s'en va de bon matin …

Les plus grands courent devant pour arriver les premiers. Non pas encore à l'école mais au carrefour, point noir du parcours.
Là il n'y a aucune visibilité, le Chemin du Puy du Roy contourne un superbe chêne et il faut envoyer un éclaireur de l'autre côté de la route, à ses risques et périls car la circulation est dense à cette heure. En barrant la route aux voitures la petite troupe peut traverser et c'est la descente en courant sur le trottoir jusqu'à l'école.(vidéo)
Inscrire les petits à la cantine, donner l'argent du cinéma et vérifier le pointage, le chemin du retour prend ensuite le rythme d'une promenade de santé à travers la campagne qui se transforme progressivement en cité de villas fortifiées.

23 novembre 2006

Tommy au tennis


Depuis quelques temps Tommy tient absolument que Grand père le mène à sa leçon de tennis le mercredi matin. Il semblerait que ce soit la fête de la semaine.
On pourrait croire qu'apprendre à jouer au tennis demande de l'application et une certaine discipline à laquelle Tommy pourrait rechigner tellement il aime bouger dans tous les sens. En fait il adore !
Et Grand père a l'impression de se sentir important. Il a le privilège (et le devoir…) d'assister à la première partie de la leçon et de constater les progrès effectués chaque semaine par notre futur champion.
Ce matin, ensemble, en attendant l'heure, nous avons mémorisé le revers et répété le coup droit qu'il possède bien maintenant. Par un signe du pouce en l'air teinté d'émerveillement, il a fallu apprécier chaque geste du début de la leçon. Satisfait, au bout de six essais réussis, il a fait signe à son chauffeur qu'il pouvait passer à d'autres occupations, sachant que son père prendrait le relais pour venir le chercher à la fin de l'entraînement.

Le mercredi 29 il fait toujours beau ! Humide, certes mais l'hiver semble encore très loin.
Tommy vient à l'aube, bruyamment, rappeler que Grand père doit l'emmener au tennis. En attendant il tripote l'ordinateur à rendre l'appareil complètement malade ; mais attention, la souris n'a plus de secret pour lui. Pour éviter une catastrophe, il est invité à trouver une deuxième raquette et voici Grand père qui, dans le jardin entraîne son dernier petit fils. (voir photos)
L'heure arrive et … direction le Set club. Sur place, on nous informe que les quelques gouttes de pluie de la dernière nuit ont rendu les terrains impraticables … Bonne occasion, sans doute, pour les jeunes professeurs de faire une pause avant les prochaines fêtes de fin d'année car l'entraînement se déroule sur des courts en quick qui supportent n'importe quel temps…
Force est à Grand père de compenser et de se remettre au tennis, même dans le jardin légèrement mouillé

12 novembre 2006

Partage


Je ne parle pas beaucoup d'habitude et quand je prends le téléphone pour faire un geste d'amitié, rapidement je ne sais plus quoi dire comme à Joseph ce soir. Donc ce qui me paraît le plus pratique pour garder le lien avec mes proches c'est de faire part de mes réflexions quand j'aimerais les partager.
Aux correspondants d'accrocher s'ils le sentent !

Oui j'ai besoin du regard des autres, de mes proches, même s'ils ne me renvoient rien ! Je ne leur demande pas de me soutenir, m'encourager ou de s'occuper de moi mais de me faire exister par leur attention d'un moment en attendant que je sois mort.
Je crois que si je ne me montre pas avec mes émotions et mes faiblesses, je ne leur donne pas la possibilité de se montrer en vérité à leur tour.
Je pense que ce que je fais ne les intéresse pas forcément car ils ont une autre peau que la mienne mais ce que je sens et ce que je pense rejoint un peu, d'une façon ou d'une autre, une portion d'eux mêmes, fait partie de leur identité.
Voir le journal de la page Novembre

Retour au bercail

Me voici donc rentré à la maison. J'étais tout content, dans le train, à l'idée de recouvrer tout mon petit bazar ; on ne se refait pas si facilement !
L'automne est bien installé mais le temps est exceptionnellement doux. Le jardin m'attend pour préparer l'hivernage.

05 novembre 2006

A Yvetot, les travaux extérieurs


Le beau temps est exceptionnel et j’en profite.(voir la page Novembre)
D’autant que la connexion à Internet est très lente et que mes correspondants se sont évaporés. Avec des outils empruntés à droite et à gauche il a fallu s’atteler au nettoyage, au débroussaillage, à l’élagage des arbres du jardin qui s’en est trouvé comme agrandi.
Le feu d’enfer en bordure du champ avec les branchages coupés m’a réchauffé le cœur pour terminer la tâche.

03 novembre 2006

Vers Bourneville par la forêt de Brotonne

Notre nous sommes invités chez Gérard et Lydie en cet après midi ensoleillée du 1 novembre.
Un petit pincement de cœur en traversant la forêt de Brotonne. Je l’avais découverte et parcourue à cheval, il y a quarante ans.

Mon frère Philippe était médecin à Pont Audemer depuis 1963. C’est lui qui nous avait poussé à venir dans la région pour chercher à installer un cabinet de kinésithérapie. Notre choix s’était alors porté sur Yvetot qui s’écrivait alors Yvetôt. Petite ville de dix mille habitants dans lequel était implanté un seul cabinet tenu par une Mme Savoye peu ravie de me voir arriver. Pas trop loin de Paris et à quarante kilomètres de Philippe. Ce dernier me paraissait une sécurité médicale pour exercer un métier que je ne connaissais pas encore très bien. Elle s’est avérée bien illusoire en fait cette assistance car il était trop loin pour me donner du travail comme il le faisait à St Maur début 1960 alors que j’étais jeune diplômé, même si Philippe était encourageant à distance et proche de notre petite famille. N’a-t-il pas fait le trajet d’urgence un soir de juillet 1965 pour venir présider la naissance d’Olivier ?

Donc connaissant bien la région depuis trois ans et désirant faire du sport pour entretenir une santé menacée par des mœurs à tendance alcoolique, je veux parler des réunions de bridge ou des petits verres de Calva après les visites à domicile, il s’était inscrit à Routot dans un club hippique logé au cœur de la forêt. Pour faire une activité ensemble alors que nous avions tenté sans succès quelques parties de tennis il m’invite à le rejoindre. Je n’étais alors jamais monté à cheval et je jugeais, arbitrairement, cette pratique désuète et réservée aux personnes de la haute société, aux gens avec particule. Bonne occasion pour me remettre les idées en place et me faire prendre l’air.
Pour m’initier ou me donner des émotions il me faisait galoper dans les chemins forestiers sur une puissante jument noire, une ancienne trotteuse qui avait gagné des courses à Vincennes. Je n’avais pas besoin de conduire car elle connaissait tous les chemins surtout celui de l’écurie. Ce rendez vous sauvage et bucolique se trouvait donc à mi chemin entre Pont Audemer et Yvetot. Nous nous donnions rendez vous à l’heure du déjeuner et je prenais le bac pour traverser la Seine avec la DS 19 blanche.

Evidemment, pris par nos occupations et, j’avais déjà peu de temps consacré à ma famille alors que la profession démarrait fort, nous avons vite abandonné ces extras bien agréables. J’en garde un souvenir impérissable. Marie Jo m’a accompagné plusieurs fois et je pense qu’elle a continué ensuite seule jusqu’à ce qu’elle soit enceinte de son troisième enfant qui sera Anne Françoise.

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Un grand père, amateur de jardin et pratiquant le yoga.