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28 mars 2009

Libération du père Christophe

Me voici dans la peine alors que je devrais me réjouir du décès de Christophe, ce matin 28 mars 09.
Il souffrait depuis longtemps, un cancer lui rongeait les entrailles même s’il s’est longtemps plaint du dos ou des pieds en plus. C’était un roc, une homme solide aux mains puissantes et ses forces ont eu beaucoup de mal à l’abandonner. Il nous guidait avec une foi de mystique. Il était sans doute un saint.
Avec lui disparaît tout un passé depuis 1976 que nous nous connaissions. Il venait du Maroc alors que nous étions depuis un an à Aix Célony. Il avait la fonction de responsable de la chapelle où nous emmenions les enfants le dimanche. Ils s’en souviennent les garnements que nous n’arrivions pas à tenir et qui n’avaient aucun respect pour les choses sacrées … Tenaient ils de leur père ? En tous cas, s’ils ne prenaient pas le bon chemin, lui se rapprochait de Dieu en soignant le pasteur.
Celui-ci avait mal dans le dos, souffrant de rhumatismes, séquelles des privations subies en tant que déporté.
C’est Christophe qui a présidé les grandes cérémonies familiales : le mariage d’Anne Françoise ou Jean Philippe, le baptême des petits.
Depuis je me suis toujours tenu à proximité de lui en préférant ses homélies surréalistes aux offices paroissiaux. Avec Jean Marie, les deux anciens sont restés les piliers de la fraternité franciscaine de Celony et lui savait bien qu’il ne survivrait pas longtemps à un déplacement exigé par les nécessités de l’organisation « Provinciale ».
Je garde sa sculpture dans le jardin, en bonne place devant la fenêtre. Elle m’invitera à la méditation par les nombreuses heures qu’il a passées, il y a une douzaine d’années, à polir et poncer cette souche de vieux chêne. Pour réaliser son travail il n’avait pas de projet, pas d’idée à priori sur le résultat, il s’est laissé guider par la nature même du sujet. Il en a suivi les détours, les contours, les creux et les bosses. Il s’est contenté de lisser ce qui était rugueux, accentuer ce qui évoquait une créature ou qui ressemblait à un élément ; une main, une tête de cheval, un enfant, je la nommais la Création, la Genèse ou le Jugement dernier.
Comme celle de 1945, il implorait la libération depuis longtemps. Il vient de l’obtenir.
Ce mardi 31 je n’ai que des mots vides pour parler de Christophe. C’est pour moi une présentation, une présence de Dieu qui s’en va. Il s’acharnait à nous faire passer une idée qui me paraissait surréaliste, éthérée mais belle en fin de compte. Aujourd’hui je dirais que Dieu se situe entre le + et le -.
Il est parti rejoindre ses croyances, dit JPhi ? Cette expression qui me parait impropre, réductive, n’est en fin de compte pas plus mauvaise qu’une autre.

Voir aussi "le départ d’Août 2008" : clic
Les derniers mois de Christophe : clic

26 mars 2009

Retour d’Auvergne

Un beau week-end passé avec mes petits enfants qui grandissent terriblement vite. Quel bonheur de retrouver les câlins de Tommy et les attentions des filles devenues si raisonnables.
J’étais programmé pour remplacer les parents pendant que ceux ci faisaient un déplacement à Paris. Une course d’orientation pour William, bientôt ses 13 ans, avec son cousin et deux autres partenaires d’Aix. Sélectionnés pour le championnat de France par équipe, ils sont arrivés troisième, un succès ! Une exposition à visiter pour le maître d’oeuvre qui est dans les plans pour aménager la maison à Cussac.
Si, au pied du Plomb du Cantal, le plateau semble un peu désertique à cette époque, l’air y est particulièrement pur et les conditions sont favorables à une bonne santé qui habite tout naturellement la famille Delenne. Leur penchant pour l’écologie s’est développé et vous serez accueillis « bio ».
Après avoir allumé le feu de bois dans la cheminée, la journée commence par le plateau de fruits de saison préparé par les parents qui se lèvent à l’aube pour mettre les enfants en route les uns après les autres. La maman prépare pour chacun un bol « bougui-boulga » avec des fruits sec, des graines grillées, de la farine de Sarazin, et du fromage blanc fait sur place ; un mélange qui doit tenir l’estomac jusqu’au repas de midi.
La consommation générale est surveillée afin de préserver au maximum les ressources énergétiques. Ainsi ils calculent au plus juste ; malgré des déplacements en voiture indispensables qui peuvent paraître excessifs, ils se sont inscrits au covoiturage, par exemple, pour partager les frais du trajet vers Paris.
Dommage que le réseau ferroviaire reste désuet et qu’il faille pas loin d’une journée en train pour rejoindre cette belle région !

La vie à Cussac : clic

18 mars 2009

Voyage en Inde avec Jac

La graine a germé ! Maintenant qu’est lancée notre vie commune dans la maison, il me semble que j’ai besoin de débrayer avant de passer à la vitesse de croisière. Françoise accepte de garder la maison.
Jac me propose de me guider dans un périple à travers l’Inde avant d’aller, pour lui, suivre un stage de yoga comme en 2006. Avant de me décider, j’ai commencé par contacter mon médecin afin de m’assurer que j’étais encore valide.
Justement, récemment, mon ami Pradeep de Jaïpur a repris contact avec moi. Par mail nous allons prendre rendez vous et j’aimerais bien être accueilli chez lui un jour ou deux.
[18:12:39] Jean-Phi a dit : Pour quand est-ce planifié ?
Nous partirions vers le 8 septembre et j’imagine que trois semaines seraient un bon créneau.
Récit de mon séjour de trois mois à Jaïpur en 1988 : clic

Je suis un homme qui ...


Encore un peu et j’étais « prof de gym » pour la vie !
J’adorais le tennis, l’athlétisme, le basket et le ping-pong. Pas trop les Mathématiques et je perdais tous mes moyens dès qu’il fallait répondre à des questions. Les examens, je m’arrangeais pour les rater.
Finalement, peu de goût pour les études et beaucoup pour les exercices physiques.
« Oui c’est bien beau mais sans le Bac et un bon métier, on n’arrive à rien ! » C’est ce que j’entendais de tous les côtés. Donc une solution : faire le professorat d’Education physique.
Avec le Bac en poche après plusieurs essais, je découvre la vie universitaire pendant une année d’internat au CREPS de Strasbourg. C’était merveilleux !
Je prends du goût au travail et accompli des performances physiques incroyables grâce à un entraînement intense.
Rentré à Paris, M. Magnin me propose un poste de prof de gym et maître d’internat au Moncel tout en suivant des cours pendant trois années pour passer le professorat.
Quelle déception ! il ne s’agissait plus de faire du sport mais en faire faire à des voyous qui n’en avaient aucune envie. De quoi détruire une vocation !
Alors une dispense bienvenue pour les étudiants en EP de ne faire qu’une année de préparation pour obtenir le diplôme d’état de kiné me garantit un métier et me permet de me lancer un peu plus tard dans le monde du yoga.

J’aurais pu devenir... médecin, ostéopathe, tennisman professionnel, horticulteur, député, général des armées...
Je suis devenu, masseur, kinési (ne pas confondre avec le précédent...), jardinier, responsable syndical pendant quelques mois et sous lieutenant de réserve pour sauver la France en temps de paix.
Je suis un homme qui... déteste les conflits et fera tout pour assurer une bonne entente.

Je redoute par dessus tout de devenir un vieux pantouflard, dépendant et obéissant.
Je suis un homme qui...a peur de vieillir mais qui ne cherche pas à paraître jeune.
Je suis un homme qui...est vexé quand il tombe malade car il est fier de sa forme physique.
Je suis un homme qui... pratique le yoga

Je suis un homme qui... apprécie les relations affectueuses avec les hommes ou les femmes.
Que Dieu me préserve de n’être plus regardé par les filles !
Je suis un homme qui...cherche à se faire aimer des dames et, pas seulement mais de toute personne du sexe féminin.

Le "ptit Marc" se retrouve dans sa chambre, la haut au deuxième étage de la maison, juste au dessus de celle de ses soeurs. Il s’assoit sur son lit en ruminant ses déceptions de la journée.
Dans le dernier tiroir de sa table de nuit une boite de crème de marron est entr’ouverte, il s’en octroie une dose, un doigt, comme chaque soir.
« Quand je serai grand, j’aurai un grand jardin avec des châtaigniers.
Je ferai moi même des marrons glacés et des conserves de purée de châtaignes pour toute la famille.
Ah oui, j’aurai une femme et des enfants. Ils seront contents de jouer avec leur vélo. Nous irons faire des belles balades tous ensemble en campant dans les bois.
Je serai chef de la famille mais aussi chef de troupe scoute, médecin et pourquoi pas président de la République ? Ce ne doit pas être très compliqué et c’est sûrement bien payé ! »
Je suis un homme qui...ne parle pas beaucoup mais qui rêve.
Je suis un homme qui... aime bien le chocolat mais plus beaucoup la crème de marron.

Je suis un homme qui vit aussi avec son ordinateur.

Atelier Ecriture du 16 mars : clic

17 mars 2009

TOMIDEL


Nous étions convoqués à l’Espace Forme anciennement Espace 123. Les Cussacois avaient organisé l’AG de la société TOMIDEL ce samedi 14 dans un planning très serré de leur week-end.
La visite des locaux n’a pas manqué d’attirer notre curiosité pour l’installation d’un important matériel de musculation dont l’investissement vaut, à n’en pas douter, une fortune. Rien à voir avec le vélo de rééducation dont j’avais équipé, à grand frais pour moi, la petite salle de rééducation d’Yvetot en 1965.
D’entrée nous sommes avertis que notre présence est surtout affectueuse plutôt qu’indispensable puisque Matthieu et Anne Françoise détiennent à eux deux la majorité des parts de la société. Tout a été fait dans les règles de la législation cependant. La vérification des pouvoirs et leur affectation a duré un certain temps, ainsi que la présentation des comptes, vérifiés par un expert comptable. Mais comment Pierre D a-t-il réussi à trouver une erreur ? C’est vexant.
Nous avons donné notre quitus au gérant pour vendre dès que cela lui sera possible et profitable ou bien continuer à louer à l’actuel utilisateur Michael qui semble content de la marche de son entreprise. Il continue à proposer une partie de la salle, qu’il a partagée en deux, à des groupes qui apprécient les lieux suffisamment grands, même diminués, pour leurs activités. L’autre moitié est aménagée avec un grand nombre d’appareils de mise ou remise en forme. Personnellement je n’ai jamais trop apprécié ce culturisme confiné alors que dehors il fait plein soleil. Si je le reconnais efficace malgré tout, rien ne vaut, à mon avis, une hygiène de vie et les pratiques de plein air.
Il ne fallait pas s’attendre à une distribution de bénéfices ; il n’y en avait pas, en ces temps de crise…
La page sur le site Escoub : clic

My gggeneration


Je ne vais pas souvent au spectacle ou au concert, mes oreilles en sont la cause, mais je garde un excellent souvenir de ce soir là.
Thierry et surtout Sylvie m’ont emmené ce samedi soir à Châteauneuf le Rouge passer un merveilleux moment. Il s’agissait d’une présentation du Théâtre du Possible. Chaque année la troupe présente dans toute la région des spectacles populaires de grande qualité, souvent gratuits comme ce soir là et cette fois encore elle n’a pas failli à sa réputation.
Une rétrospective des meilleurs moments du Rock and Roll par un groupe de quatre jeunes artistes accompagnés de Cyril Martial, chef de chœur Jazz, bien connu dans les environs.
J’ai réussi à prendre des séquences vidéo de bonne qualité ; elles donnent un aperçu de l’ambiance et de la qualité du spectacle. Malheureusement elles ne sont guère exportables du fait que je n’ai pas encore les moyens de réduire leur poids ce qui rend leur téléchargement inconfortable.
Planning des représentations : clic
La page sur le site Escoub : clic

13 mars 2009

Flavie la fermière


Pour moi, je m'ennuie toujours de toi qui mettais ta vie et ta tendresse ici.
Je suis obligé de toujours tendre l'oreille et tu sais combien elle est peu sensible, pour écouter si le robinet, que j’ai ouvert et oublié, est bien fermé. Et comme je n'entends rien je suis obligé de courir jusqu'au fond du jardin pour voir si mes bassins ne débordent pas....

Dimanche matin, le vent souffle, je suis déjà levée. La Ferme est ouverte au public aujourd'hui, alors il y a de la mise en place à faire. La Ferme est ouverte depuis Janvier et cela commence très bien. Les gens sont ravis. Nous avons eu une centaine de visiteurs pendants les vacances de Février. Notre planning pour le printemps et l'été se remplit avec des animations à l'extérieur et à l'intérieur de la Ferme. C'est très bien et cela me donne beaucoup de travail. Je gère l'urgence en permanence.
Les enfants vont très bien et me semblent heureux et épanouis.
Ma maman a fait un accident vasculaire qui nous a fait peur mais elle se remet très bien.
Nous sommes en période d'agnelage, les animaux eux aussi vont bien et ils nous donnent eux aussi du travail.
Bientôt, nous allons mettre en place un jardin potager et vendrons les légumes de la Ferme.
Nous aurons deux petits chats dans quelques temps qui viendront s'ajouter à tous nos animaux. Les poules suivront un peu plus tard.
Et puis, je suis enceinte !!!!!!!
Un troisième enfant s'annonce pour le mois d'août!!!
Eric, Jeanne et Matis sont très contents. Et moi aussi, mais je ne suis pas pressé qu'il sorte de mon ventre car cela veut dire encore du travail.

La page de Flavie sur le site Escoub : clic * le site de la ferme : la bergère

06 mars 2009

Souvenirs du Moncel


Reproduisant des photos de l’exposition Chagal prises à Nice, mes souvenirs du Moncel reviennent en surface.
Je me souviens des trois années que j’y ai passées comme « prof de gym » et maître d’internat juste avant de partir faire mon service militaire en 1960.
Et c’est le fils de Marc Chagal lui-même qui me renvoi à cette époque. Il a été un de mes élèves. Je me souviens d’un bonhomme de treize ans tout blond malicieux et attachant. Il avait cette aura des fils de personnages célèbres abandonné par ses parents (il les rejoignait une fois ou deux par an)
Dans un livre que je rencontre par hasard et que David McNeil écrit sur les moments passés avec son père, « Quelques pas dans les pas d’un ange » il raconte ses six ans passés dans cet endroit. Je retrouve mes souvenirs dans ses descriptions.
Il cite le directeur suisse, les professeurs « las, ayant dépassé l’âge de la retraite » dont les noms me reviennent, Baudat, Berthier… les tours de parc, le lever aux couleurs, les élèves « aspirants » chargés de la discipline moyennant quelques avantages, ils ressemblaient aux capo nazis, le terrain de foot, les cours de tennis, les repas plutôt copieux au château avec ou sans les profs. Il ne parle pas des séances d’EP mais il ne les aimait pas particulièrement alors que pour ma part j’adorais les footing dans les bois des alentours.

Le jardin en mars : clic

04 mars 2009

Les crapauds arrivent dans les mares

Dans le jardin
Pour ouvrir le mois de Mars, les premières fleurs d’amandiers apparaissent ainsi que les narcisses !
Nous avions quelques timides crocus mais le printemps est bien en retard cette année.
Les crapauds arrivent dans les mares et nous commençons à entendre leurs gloussements. Ce sont les femelles, je suppose, qui les émettent pour attirer les mâles. Ces audacieux s’agglutinent ensuite à plusieurs sur le dos de ces dernières au moins trois fois plus large que celui des « tailles fines ». La copulation est lente, le temps de féconder les longs chapelets d’œufs qui séjournent ensuite dans l’eau en gros bouquets de filaments jusqu’à l’éclosion des œufs.
J’hésite à sortir les bulbes de dahlias pour les enterrer. Nous ne sommes pas pressés et il vaut mieux soigner les plates bandes pour amender le sol.
J’ai entrepris le nettoyage des cailloux de la terrasse afin de les débarrasser de l’humus qui s’était installé et qui la transformait en une prairie au risque de garder l’humidité (l’hiver…).
Le compostage reste une activité régulière chargée de sens pour moi : récupération des déchets végétaux afin d’enrichir la vie à venir.

La page de mars : clic

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Un grand père, amateur de jardin et pratiquant le yoga.