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28 décembre 2014

Les fées de l'escoub

Bernadette et Antonine

L’autre soir j'ai été invité à une collation impromptue chez Bernadette, Antonine y était. Ambiance particulière de locataires et proprio, bien agréable néanmoins. Bernadette qui n'a pas la langue dans sa poche comme moi, aime bien prendre le contre pied de ce que l'on dit. C'est curieux. De la provocation, de la compétition.  Peut être ? En même temps elle avance des propos, ses vérités qu'elle assène comme si elle était la référence. Elle a de grandes facilités pour communiquer mais, parfois, va-t-elle un peu vite pour diffuser les informations. Je ne me méfie pas assez. Ainsi les ennuis que j’ai eu avec Bertrand et Albane au sujet de leur appartement doivent venir, en partie, de ce qu’elle leur a dit à propos de Jean Philippe. Lui, de son côté, a été assez gêné je pense, de m’avoir mis dans une situation illégale, frauduleuse dirait Bertrand, nécessaire pourtant, afin de nous débarrasser de leur compagnie qui devenait désagréable. Nous étions de bonne foi, JPhi et Cordula pensaient venir s'installer ici mais les propositions de travail à Frankfort, plus alléchantes les ont décidés à changer leurs projets.

Appartement à louer

Après le départ difficile de nos locataires, il ne reste plus que le bateau …, je me plais à réinvestir l’appartement que les enfants ont habité jusqu’en 2008. Il est aussi apprécié par la famille, Yaël avec ses copines artistes et leurs copains y ont séjourné le week end du 29 novembre, Sylvie l’a reconverti en salle de travail à plusieurs reprises et nous attendons Camilla avec ses amis pour y séjourner lors du réveillon du 31. Matthieu envisagerait bien de le garder à disposition comme lieu d’accueil, ce qui éviterait les désagréments éventuel de locataires indélicats.
Je suis ravi d’avoir dépanné et accueilli Jérôme I. et Katleen « provisoirement » et dernièrement pour une durée illimitée, dans la salle du bas, l’ancien cabinet de A-Françoise. Ils ont repris les lieux anciennement accrédités à José qui semble, lui, avoir fait une croix définitive sur la Provence. En échange de quoi Jérôme, habile bricoleur, remet en état l’appartement que Bertrand et Albane, bien indélicats jusqu'à la fin, avaient laissé en bien mauvais état.

Je projette d’y installer Amélie B. très tentée de réinvestir les lieux qu’elle a occupés avec sa famille dans les années 80. Elle avait alors l’âge que son fils a à l’heure actuelle.

En fait, fin mai 2015 seulement l'appartement sera disponible à la location.

Noël 2014

L’organisation de Noël

Je crains les agapes programmées.
J'ai obtenu déjà que l'on ne se mette pas table mais que chacun puisse se servir à sa mesure. Je  vois déjà les garçons de 13 15 ans dévaliser la table ... il va falloir prévoir des pâtes de secours à côté du foie gras, des poulets et des charcuteries diverses. (voir les échanges)


Nous faisions la fête, cette année, le 25 et non le 24, ce qui a désorganisé Claudie qui était prévue pour partager la soirée avec nous. Les enfants ont pris en main les festivités et tout s’est bien passé « comme par le passé » … J’avais demandé un buffet devant le feu mais mon vœu n’a pas été exaucé ; comme je n’étais que « invité » je me suis contenté très facilement de ce qui m’était proposé. J’ai pris des photos pour mes pages et archives

"Létrangère", un rêve dans ma vie

Oui j'ai rêvé : Ma correspondante préférée serait problématique. Létrangère, c’est ainsi que je la nomme, toujours présente, certes mais à éclipses selon ses humeurs, peu disposée à faire un pas vers mes demandes, occupe mes pensées de façon permanente.
Létrangère serait très intéressée par les sujets traités à la télévision, elle y passe beaucoup de temps et elle ne me communique guère ses commentaires (ce qui est faux dit elle). J’ai l’impression qu’elle attend exclusivement des nouvelles de son fils et de sa petite fille en particulier.
Létrangère est très soucieuse de son image et ne supporte pas qu’il soit dit quelque chose d’elle qui ne corresponde pas à ce qu’elle pense. Elle pourrait être viscéralement négative ne sachant pas exprimer sa satisfaction, à croire qu’elle n’en a jamais ou qu’elle ne connaît pas ce qui pourrait lui plaire. Certaines personnes sont ainsi faites à des degrés divers et j’en distingue quelques unes dans mon entourage. Comment se fait il que je tienne à leur compagnie ? J’imagine qu’elles peuvent tenir à moi pour des raisons matérielles ou par habitude. Et c’est moi qui les relance le plus souvent.
Létrangère, voilà des années que je la fréquente sans avantages apparents, elle fait partie de mes incohérences, la cause sociale de ruptures dans ma vie relationnelle. Un karma, une sorte de fatalité, un attachement sans raisons, des non réponses aux questions, un silence qui ressemble à une foi dans la vie. En fait c’est peut être l’amour tout simplement ?
Elle aurait des bons côtés, bien sur. Toute en retenue, d’une fidélité absolue dans ses attachements qu’elle sait limiter, alors que moi, je suis plutôt pluriel … Elle sait supporter les aléas de la vie dans la discrétion et patience, tout en restant déterminée.


30 novembre 2014

Les 20 ans de la Compagnie du Passeur

Voilà ! Tout est fini ce dimanche soir. Les derniers jeunes niçois, amies et amis de Yaël, des jeunes charmants, dynamiques et créatifs, sont repartis après avoir fait la fête toute la nuit. Ils ont pris la suite de la soirée d’un autre genre, musique et cirque, de David et Laurence, dans la salle de groupe.
Ce fut un événement impressionnant. A L’Entrepot de Venelles, les festivités ont commencé à 18h par la création de la Fac de Nice pour la fin d’année d’étude, comédiennes danseuses et musiciennes. Elles étaient 7 sur le plateau avec un scénario de l’une d’entre elles sur un thème féministe : « Le chant de coquelicot ». J’avais vu la présentation à Nice mais là, ce soir, j’ai été ému aux larmes de voir ma petite fille, actrice et danseuse, accompagnée d’une troupe de qualité, se produire devant nos amis.
La suite du programme ne déméritait pas. D’abord les clowns Passeurs, stagiaires connus,  appréciés que Sylvie dirige et anime depuis quelques années.
Puis après une pause, buffet généreusement approvisionné, c’est le clou de la soirée, « Le Dactyle doré », création théâtrale de Sylvie accompagnée de Dominique son ami musicien. Là aussi beaucoup d’émotion sur les textes de Pierre Magnan qui nous décrivent poétiquement la région de Forcalquier, textes dits par cœur, joués et mis en scène par Sylvie pendant près d’une heure.
Enfin « Ce pas là » est bien arrivé, ... Thierry avec la danseuse Martha

Les photos de la soirée : clic
La plaquette de la compagnie : clic
Les archives de Marc B. : clic

17 novembre 2014

Les vendeurs du temple

Que peut nous dire aujourd’hui  l’Évangile par cet épisode des vendeurs du temple ?
Je reste timide, critique, par rapport à ceux qui assument des responsabilités dans la vie civile ou ecclésiale.
Le plus souvent je cherche mon intérêt personnel avant le bien commun. Je voudrais le bien être matériel avant de penser à la destinée du monde et la mienne qui est de retrouver Dieu.
"Ce qui est sacré ce n'est pas les objets religieux si beaux soient ils mais c'est chaque humain habité par l'Esprit". (voir TC du 6 nov)


Les ateliers spiritualité du Mouvement Poursuivre me permettent d'affermir ma foi certes mais affermir ma foi dans le fait que les certitudes sont vaines, que toutes les religions, opinions ou pratiques pour rechercher Dieu ont du sens et leur valeur. C’est vrai que L'HOMME n'a pas besoin de Dieu pour exister et que le "silence de Dieu" est la réponse à nos doutes.

Odile à Sibourg


Depuis le début de la première semaine de novembre, Odile est pensionnaire de la maison médicalisée de Sibourg, à deux pas d’ici, j’y ai travaillé dans les années 2000. A l’époque, j’ai relaté mes déboires avec mes collègues kinés qui sous traitaient leur charge en prenant des bénéfices que je trouvais abusifs (40% des honoraires que nous payaient le centre et donc la Sécurité Sociale), du capitalisme malhonnête.
Depuis la construction des Feuillades, le centre de rééducation voisin, très en vue dans la région, Celony est devenu un haut lieu  de la réadaptation. Sibourg fait partie du complexe.
Encore à Yvetot, j’avais pris des parts en 1974 dans cette affaire qui se lançait,  pour m’assurer un travail professionnel sans avoir besoin de reprendre une clientèle libérale. En fait j’ai choisi de prendre une place au centre Mirabeau où était déjà installé mon frère Philippe. Ce qui n’a pas été la meilleure solution … car la coopération professionnelle s’est faite plutôt sur le mode compétition avec mon jeune collègue Jean Rémi L., en place depuis deux ans, qui craignait que je lui prenne sa clientèle.
Bref, les fils d’Odile, par l’intermédiaire de Florence et pour la rapprocher de nous, ont choisi de la placer  au soleil, peu généreux ce mois ci, de notre province. Je ne m’attendais pas à ce rapprochement fraternel alors qu’entre Odile et moi, malgré toute l’affection que nous nous portons habituellement, il n’y a jamais eu de grande intimité. Notre patiente est vieillissante mais d’un caractère très heureux malgré les douleurs qui ne la quittent pas.
Sa fille Florence, habite à Peyrolles et est installée comme infirmière à Meyrargues. Elle s’apprêt à l’accueillir à sa sortie de cure pour lui faire passer l’hiver entourée.
Ce samedi, Odile, qui est aussi une adepte du bridge, m’a invité à venir faire un scrabble. Je lui ai fourni ce jeu et elle trouve tous les jours une partenaire pour jouer avec elle. Elle n’y voit pas grand-chose mais a une pratique bien supérieure à la mienne. Je n’étais pas persuadé avoir ce produit chez moi et  j’avoue que je n’ai jamais été très attiré par ces jeux de société, je préfère lire ou taper son l’ordinateur.

La vidéo des progrès réalisés par Odile  en 3 semaines : clic

04 novembre 2014

Le rire

Le Canard enchaîné a publié un numéro spécial consacré aux « nouveaux rois du rire ».



Chacun s’ingénie à faire rire. Beaucoup y réussissent et font fortune avec plus ou moins de talent. Mais le Canard ne parle que des blagues, calembours ou dessins. Les humoristes sont nombreux et il semblerait que personne n’ait été oublié. Pourtant, le personnage qui m’a toujours fait le plus rire c’est bien Charlot qui n’est cité, dans ce recueil, qu’en illustrant les rigolos de la politique dans des dessins de Delambre. Certes, Charlie Chaplin n’est pas nouveau et, s’il faut reconnaître du génie à Coluche ou le mime Marceau, il restera, pour moi, le maître incontesté du rire.

03 novembre 2014

La mort

« Aujourd’hui, c'est à nous de penser à la mort, à la nôtre et de relativiser ce qui n'est pas important. Comme nous le faisons tous les jours en nous endormant, nous allons abandonner définitivement notre peau, notre petite conscience pour entrer dans la Conscience universelle comme la goutte d'eau se fond dans l'océan. »

C’est le message que je voudrais laisser à mon entourage, à mes survivants.

Généralement quand je parle de mourir, on me prend pour un malade. L’important c’est de vivre ! Nous aurons bien le temps de penser à la mort quand nous y serons ! N’avons-nous pas une âme immortelle qui se chargera bien de régler ce genre de problème ? Ce sont mes enfants, ceux qui sont partis, ma mère, mes frères et sœur, mes amis, ceux qui m’ont fait vivre, ceux que j’ai fait vivre aussi, tous m’apprennent à mourir. D’accord, je n’y comprends rien, je ne maîtrise rien, c’est le silence, le silence de Dieu amour, qui m’accompagne.

28 octobre 2014

L'office du dimanche

Evangile des invités au repas des noces (Matt 22 2-13)

J'apprécie ces temps de rencontre du dimanche autour de l'eucharistie, même sans rien dire.
J'ai l'impression de partager une foi commune et de rejoindre une partie de l'humanité qui m'entoure dans une prière plus ou moins bavarde, chantante ou silencieuse.
Les homélies peuvent y aider. J'aimerais  qu'elles m'appellent à un effort de présence à Dieu et à mes frères. Hélas je somnole le plus souvent, n’entendant qu’à moitié les longs baratins, la plupart du temps, bien inutiles.

Pourrait on aménager un espace, laisser la place à ceux ou celles qui voudraient faire quelques brefs commentaires ou donner des intentions personnelles ? Je sais ! Moi le premier, suis je prêt à m'investir ? J’en fais part par mail au célébrant et ce texte est lu à l’office de ce dimanche : « Nous sommes les invités au festin des noces ; le banquet a commencé ! Arborons nos habits de fête ! Je suis invité mais moi qui me crois le centre du monde, ai-je mis mes habits de fête ? Est-ce que je sais reconnaître les richesses cachées des personnes qui m’entourent ? »

La communication

Mon problème est la communication avec Bérangère. Nous passons une phase difficile.
« La correspondance par mail ou Skype ou téléphonique est très irrégulière, elle  ne me satisfait pas en ce moment. Bérangère ne supporte pas mes analyses. Elle demande des échanges d'infos sans parler du ressenti. J'ai l'impression que, tout en s’intéressant à tout, ailleurs et surtout ici, elle se contente d'appréciations formalistes. Je dois être trop exigeant et devrais accepter qu'elle soit comme elle est. »

Comment communiquer ? On peut trouver sur Internet toutes sortes d’exposés intéressants.

Comment communiquer sans se faire de mal ?

La communication  se fait à partir d’un outil appelé « le dialogue relationnel imago » qui , grâce à sa forme très structurée , favorise un dialogue en profondeur grâce aux qualités qu’il permet de développer: l’écoute mutuelle, l’empathie, la bienveillance , la reconnaissance et la mise en valeur de l’autre; 
Cette approche empathique inconditionnelle crée un climat de sécurité qui nous  permet de  partager  nos désirs profonds, nos joies mais aussi toutes nos peurs et notre vulnérabilité, souvent liées à l’enfance, et qui viennent réveiller notre réactivité et nous empêchent de rester en lien

 L’outil imago permet de comprendre soi- même et de faire comprendre à l’autre  d’où vient notre réactivité et ce dont nous aurions besoin  pour nous sentir en sécurité. il permet de prendre sa part  de responsabilité  dans les difficultés qui nous opposent  sans vouloir changer l’autre .

Nous apprenons ainsi chacun  à recevoir de l’autre  ce dont nous avons besoin et à donner à l’autre ce dont il a besoin…et ce n’est pas toujours facile  car la demande de l’autre  vient toucher  un aspect  qui était  peu  développé chez nous , on pourrait presque dire   « congelé »  .
Mais l’effort que nous faisons pour l’autre, par amour pour lui, nous permet de développer ces parties de nous même que nous avions un peu mis dans l’ombre  et de retrouver chacun toute notre vitalité et toutes nos potentialités : c’est un outil magique qui nous permet de grandir en couple.

Ainsi la confrontation à la  différence de l’autre ne sera pas, comme le dit Christiane Singer  « le signe qu’il faut clore l’aventure, mais,  au contraire qu’il devient passionnant de la poursuivre » 

Bulletin de santé

Je  n'ai eu aucun ennui sérieux, sans prise d'aucun médicament depuis plus d'un an et demi que j’ai consulté un médecin.

Je suis satisfait, je me sens en forme mais un peu seul même si je suis entouré. Je m'occupe principalement du jardin et de la maison. Pourtant l'hiver arrive, je supporte mal le froid et le vent comme aujourd'hui et je me sens toujours fragile des intestins. J'aime tout mais j'ai du mal, je crois, à digérer crudités et légumes, laitages, pain blanc et alcool. Encore que ...
Je resterai plus discret une autre fois car à peine ce bulletin de santé euphorique couché sur le papier je dois m’écraser au fond du lit cloué par la fièvre. En fait ce sont les branchages en particulier les pyracanthes qui ont pris leur revanche et j’ai un doigt tout infecté.
Le lendemain le doigt gonfle, devient rouge, je cherche l’épine au bout du doigt, je ne sais pas quoi faire. Le vent s’est calmé dehors mais il fait froid. J’ai l’impression d’avoir la grippe. Le soir je suis sur le point de partir à l’hôpital, aux urgences, et puis j’alerte Laurence qui, après avoir pris un rendez vous à la clinique, m’envoie, le lendemain, sa fille en vacances. Très fier d’être pris en charge par ma petite fille je la suis docilement. J’espérais un petit coup de bistouri, comme dans le temps avec mon frère Philippe. Non je suis pris en charge par le système, bloc opératoire, anesthésie, le grand jeu. J’en ressors groggy avec une flopée de médicaments à prendre avec un poids lourd, complètement insensible et inerte qui pend au bout de mon bras droit. Hélas j’oublie le vaccin anti tétanique dans le frigo.

Enfin la forme est revenue. Je vais pouvoir continuer mes exploits dans le jardin aidé de mon petit fils Luke qui déborde d’énergie.

19 septembre 2014

Les compagnons de bureau dans la nature




Tous les ans j’en parle et on ne peut pas les oublier. Dès la venue des beaux jours c’est un concert permanent à la tombée de la nuit. On aime ou on n’aime pas, les rainettes ne nous demandent pas notre avis, elles croassent de toutes les façons et sur tous les registres. Puis elles se taisent à l'arrivée de l'été.
L’hiver elles se rapprochent de l’habitation et on peut les voir se coller sur la vitre la nuit pour attraper les moucherons attirés par la lumière.
(à gauche, cherchez le bébé rainette dans son environnement ; à droite, bébé rainette grossie sur une feuille de papyrus. Le 04/11/14)
Si l’une ou l’autre arrive à entrer elle vous fera un concert pour vous remercier de la chaleur qui lui donne l’illusion du printemps. Mais il ne faut pas avoir le sommeil léger car il vous sera impossible de fermer l’œil. Alors vous vous mettrez en chasse et si vous réussissez à la dénicher vous aurez de la chance car elle n’est pas grosse. Matthieu et Anne Fr. vous en parleront, c'est peut être une petite grenouille qui les a fait déménager en 2008.
Le premier contact que j’ai eu avec mes voisines nouvellement arrivées a été une demande de leur part, à travers la haie alors que j’arrosais mes plates bandes, de faire taire les grenouilles qui les gênaient dans leur sommeil. Je leur ai répondu poliment que je ferai mon possible pour raisonner ces braves petites bêtes. Les années passant ces personnes ont du s’habituer ou prendre goût au chant des rainettes.
Le lézard aussi fait la chasse aux moustiques, il est capable de rester de longs moments attendant sa proie à proximité de la grenouille. 
Saisissant l’opportunité qui me paraissait peu banale j’ai fixé la progression d’un escargot descendant sur la vitre de mon bureau. Un peu plus tard c’est une araignée attaquant un moustique que j’ai filmée.


18 septembre 2014

Fête de famille


La réunion de famille annuelle, toujours bien organisée par Danielle, m’a donné l’occasion de faire une petite pause vacances dans cet été passé à l’Escoub. Le fossé se creuse de plus en plus entre notre génération, nous les ancêtres maintenant et les suivantes.
Cette année nous étions en Normandie, à Rouen le samedi et à La Saussaye le dimanche

Thérèse avait récupéré les lettres que mon frère Jean Pierre avait reçues des uns et des autres dans les années 47-48 alors qu’à peine entré au séminaire, il avait du faire son service militaire. C’est une superbe rétrospective de cette période riche en événements familiaux. Thérèse, très fière sous son grand chapeau, a distribué, aux correspondants d’alors, qu’elle a pu voir à l’occasion de la réunion, leurs envois respectifs.

J’ai pu ainsi constater que, les autres auteurs et moi-même, nous écrivions très bien à cette époque. Petit Marc câlin, j’avais douze ans, j’étais scout et je m’occupais du jardin d’une façon étonnante. En fait j’ai toujours jardiné mais maintenant c’est mon activité principale.


09 septembre 2014

Décès du cousin Georges

Quoi de plus banal que de décéder ? Ça nous arrive à tous au moins une fois dans notre vie.
Georges était de ma promotion de cousinage (35-36) ; nous faisions de bonnes parties dans le jardin de la rue Pasteur à Joinville, (photo du grand père Georges avec ses 10 petits enfants en 1940, le cousin Georges est à gauche de ses genoux )la vie nous a séparé ensuite, déjà Jean Jacques L. nous avait quitté en 2005. À croire que notre tour se rapproche.
Nous sommes allés, avec Thérèse, voir Georges à l’hôpital en novembre dernier. Il n’était pas très en forme, ses poumons étaient très abîmés par un ancien tabagisme dangereux mais il semblait narguer le mauvais sort en plaisantant.

Très gentil, cherchant à faire plaisir, il a du être une charge dans ses derniers moments pour faire gagner le ciel à Marie Claude et son entourage. Mais comment a-t-il vécu au fond de lui même ? Nous l’aimions bien, c’est le principal.

26 août 2014

Le tailleur de haies


Je me suis trouvé une spécialité de tailleur de haies. Ne riez pas, ce n’est pas donné à tout le monde. Les jardiniers pressés vous diront qu’il suffit d’acquérir un taille haies soit à moteur thermique soit électrique et prendre une échelle pour dominer son ouvrage afin de tailler au carré. Certes cette méthode convient aux perfectionnistes et on peut admirer leur travail tracé au cordeau où pas une brindille ne dépasse. 
Pour ce qui est de ma méthode d’aucuns vous diront que le travail n’est ni fait ni à faire. Pas de changement apparent, pourtant le paysage n’est plus le même. L’ensemble est reposant pour le regard. D’une végétation envahissante et anarchique nous passons à un ensemble harmonieux de petits bosquets ou de bords de route variés sur fond de pyracanthes. Les pyracanthas sont des arbustes à piquants régalant de fleurs blanches au printemps et passant à une profusion de petites boules rouges ou jaunes l’hiver. 
Très bien mais ce que vous ne feriez pas facilement c’est d’exécuter cet ouvrage muni seulement d’un sécateur et d’un gant protégeant la main gauche. L’avantage de cette méthode qui semble archaïque et qui convient fort bien aux retraités peu avares de leur temps, est que le travail est propre et s’effectue sans bruit. Les branches coupées, bien rangées pour en charger la brouette sont acheminées jusqu’à l’aire de compostage. 
Là il faudra les passer au broyeur pour les transformer au bout de deux mois, en un merveilleux compost.

24 août 2014

Exploits de jeunesse

Ces derniers temps je me remémorais mon service militaire.
Nous étions dans les années 60, la guerre d’Algérie s’épuisait mais n’était pas encore finie. Il fallait trouver une solution. Sursitaire depuis quatre ans j’avais hâte de participer à cet événement que je pensais historique. Et puis cette région, encore française, représentait pour moi l’eldorado habité par l’Histoire familiale. Dans ma tête notre oncle Jean y faisait la pluie et le beau temps. J’étais allé au Corso, en touriste faire un séjour en été 1956 alors que les événements se précipitaient  déjà. On parlait alors d’attentats mais on ne voulait pas croire dans le destin du soulèvement armé des autochtones contre les colonisateurs. Déjà les jeunes gens de mon âge étaient appelés sous les drapeaux pour effectuer leur service pour beaucoup en Algérie, faire le baptême du feu dans les Aures comme mon cousin jumeau Alain. Il y a fait près de trente mois et en est revenu marqué pour la vie.
Sursitaire donc, je me préoccupais, de loin, de ce qui se passait là bas, je devais finir mes études avant de penser faire la guerre. C’était justifié peut être mais je ne me sentais pas tranquille alors que les jeunes de mon âge prenaient des risques que j’aurais bien voulu partager. J’aurais bien aimé aussi être plus proche de l’oncle Jean qui faisait le lien entre les communautés autochtones sentant bien qu’une position réactionnaire ne menait à rien.
Alors que j’avais un poste de prof dans une école privée à Jouy en Josas et en poche un diplôme de kiné que j’avais passé l’année précédente, j’ai décidé pendant l’été 60 de résilier mon sursis que j’aurais pu prolonger encore. Je devais terminer la dernière partie du professorat d’EP mais je m’impatientais je choisis donc l’appel sous les drapeaux en octobre 60.
Un court séjour à Berlin pour les tests d’affectation, les classes à Sarrebourg en Allemagne, la correspondance avec Marie Jo et sa visite avec mes deux copains du Montcel.
Une perm de chasseur en début d’année, les EOR à Cherchell (voir l'article), en 61
Le fameux rallye de chef de section pour l’examen de fin de stage pour lequel ma préparation physique des années précédentes a eu des résultats inattendus pour le troufion rebelle que j’étais. Je ne croyais pas à toutes ces histoires de combats plus ou moins rapprochés qui m’apparaissaient d’un autre temps. Pourtant je suis arrivé le premier de ma promo dans cette épreuve d’endurance qui se déroulait sous un soleil de plomb, armé, chargé, casqué comme dans les films. Je me souviens surtout de l’arrivée au bord de la mer où épuisé, je me suis laissé aller de long moments dans l’eau bienfaisante. 

L’année 62 avec le mariage de septembre, le voyage de noces à Alger, la démobilisation, le décès de Maman, l’installation à St Maur comme kiné fut le prélude d’une nouvelle vie familiale (qui se concrétisait déjà le 24 août de l'année suivante par la naissance de "Sivi").

L'anniversaire de Sivi le 24 août 2014 à Montlaux : clic

29 juillet 2014

Les 10 recettes du bonheur

Après le Dalaï Lama, le pape François :

Les 10 recettes du bonheur

[28/07/2014 19:38:00] Marc  Bitterlin: « Quelle est la recette du bonheur ? » À cette question posée par le journaliste argentin Pablo Calvo pour la revue Viva, le pape réfléchit un instant, puis s’anime. Visiblement détendu au milieu d’un groupe d’émigrés argentins reçus le 7 juillet dernier à la Maison Sainte-Marthe, il livre en dix points sa « recette du bonheur ».

1. « VIVRE ET LAISSER VIVRE »
« Les Romains ont un dicton que nous pouvons prendre comme fil directeur et qui dit "Allez, et laisser les gens aller de l’avant". Vivre et laisser vivre, c’est le premier pas vers la paix et le bonheur. »

2. SE DONNER AUX AUTRES
« Quelqu’un d’isolé court le risque de devenir égoïste. Et l’eau stagnante est la première à se corrompre. »

3. « SE MOUVOIR AVEC BIENVEILLANCE ET HUMILITÉ »
« Dans Don Segundo Sombra (NDLR : roman argentin de Ricardo Güiraldes), le héros raconte que, jeune, il était comme un torrent de montagne qui bousculait tout ; devenu adulte, il était comme un fleuve qui allait de l’avant puis, devenu vieux, qu’il avançait, mais lentement, endigué. J’utilise cette image du poète et romancier Ricardo Güiraldes, ce dernier adjectif, endigué. La capacité à se mouvoir avec bienveillance et humilité. Les aînés ont cette sagesse, ils sont la mémoire d’un peuple. Et un peuple qui ne se soucie pas de ses personnes âgées n’a pas d’avenir. »

4. JOUER AVEC LES ENFANTS
« Le consumérisme nous a amené l’angoisse de perdre la saine culture du loisir : lire, profiter de l’art… Aujourd’hui, je confesse peu, mais à Buenos Aires, je confessais beaucoup et aux jeunes mères qui venaient, je demandais "Combien avez-vous d’enfants ? Jouez-vous avec eux ?" C’est une question à laquelle on ne s’attend pas, mais c’était une façon de dire que les enfants sont la clé d’une culture saine. C’est difficile pour les parents qui vont travailler tôt et reviennent quand leurs enfants sont endormis. C’est difficile, mais il faut le faire. »

5. PASSER SES DIMANCHES EN FAMILLE
« L’autre jour, à Campobasso, j’ai rencontré le monde de l’université et celui du travail et, à chacun, j’ai rappelé qu’on ne travaille pas le dimanche. Le dimanche, c’est pour la famille. »

6. AIDER LES JEUNES À TROUVER UN EMPLOI
« Nous devons être créatifs avec cette frange de la population. Faute d’opportunités, ils peuvent tomber dans la drogue. Et le taux de suicide est très élevé chez les jeunes sans travail. L’autre jour, j’ai lu, mais je ne suis pas sûr que ce soit une donnée scientifique, qu’il y a 75 millions de jeunes de moins de 25 ans sans emploi. Et cela ne suffit pas de les nourrir : il faudrait inventer pour eux des cours d’une année pour être plombier, électricien, couturier… La dignité permet de ramener du pain à la maison. »

7. « PRENDRE SOIN DE LA CRÉATION »
« Nous devons prendre soin de la création et nous ne le faisons pas. C’est un de nos plus grands défis. »

8. « OUBLIER RAPIDEMENT LE NÉGATIF »
« Le besoin de dire du mal de l’autre est la marque d’une faible estime de soi. Cela veut dire que je me sens tellement mal que, au lieu de me relever, j’abaisse l’autre. Il est sain d’oublier rapidement le négatif. »

9. RESPECTER CEUX QUI PENSENT DIFFÉREMMENT
« On peut aller jusqu’au témoignage avec l’autre, du moment que les deux progressent dans ce dialogue. Mais la pire chose est le prosélytisme religieux, celui qui paralyse : "Je dialogue avec toi pour te convaincre". Ça, non. Chacun dialogue depuis son identité. L’Église croît par l’attraction, non par le prosélytisme. »

10. RECHERCHER ACTIVEMENT LA PAIX
« Nous vivons dans une époque où les guerres sont nombreuses. (…) La guerre détruit. Et l’appel à la paix a besoin d’être crié. La paix évoque parfois le calme, mais la paix n’est jamais la quiétude : c’est toujours une paix active. »



19 juillet 2014

Normandie

La dernière visite de Philippe etMarie Th me laisse nostalgique de tout un passé normand. Je les ai reçus (à l'intérieur) pour déjeuner par ces grosses chaleurs de juillet, .
C’est en automne 1964, en rendant visite à mon frère Philippe installé depuis peu comme médecin à Pont Audemer, qu’avec Marie Jo nous avons pris contact avec le Pays de Caux. Sylvie, installée dans son landau à l’arrière de la 4L, nous avons exploré la région à la recherche d’une éventuelle installation. L’horizon, à St Maur, nous paraissait limité. En passant le bac à Caudebec, nous sommes allés jusqu’à St Valéry en Caux  en nous arrêtant pour prospecter à Yvetot que l’on écrivait alors Yvetôt.
1965
L’installation chez Melle Dieppois
La boutique de diététique
Le premier client dans la neige
La naissance d’Olivier le 9 juillet
Les visites chez les Jardel à Dieppe (voir photo1)
1966
Les équipes ND et les amis Egels, Viel et Cie
L’acquisition du Clos Pierrot à Veauville les Baons (Fr Letelier qui gardait les enfants)
Les domiciles à Caudebec pour Françoise S. et Annie Durocher.
Les médecins et amis (Caillard)
1967-75
La vie yvetotaise et veauvillaise avec Anne Françoise et Laurence
1971-72 Céline
1973 Jean Philippe (voir "Retour aux sources")

12 juillet 2014

Panne d'Internet et "l'attente comme en 14"

Plus de téléphone fixe, plus d’Internet,  le monde est changé. Il faut s’habituer à se replier sur le « smart phone », le téléphone portable, une merveille de technique même s’il est encore imparfait.  Alors je fais des pages photos en attendant de pouvoir les mettre sur le web.
Levé tôt le 11, pour conduire Joanna et Valentin à leur covoiturage de Pertuis, je mets à jour mes pages. Pendant la panne due à un vol de cables, j’attendais patiemment et je m’habituais à vivre comme par le passé, sans Internet, sans pouvoir mettre mes pages en ligne, sans dialoguer sur Skype avec JPhi ou Bérangère quand elle daigne elle, se connecter. Pas tout à fait perdu quand même car avec le portable, il est possible de communiquer. L’ordinateur ne chôme pas depuis que tout est rentré dans l’ordre après une semaine de silence.
Oui la connexion est revenue mais j'attends encore comme les poilus de 14-18 dans leurs tranchées attendaient interminablement. Je viens de lire un bel article  d’A. de Montjoy dans le numéro spécial de TC : "L’attente". Ils étaient là, transis de peur, sans rien faire pour la plupart, à ruminer leurs pensées, leurs souvenirs, leurs espoirs qui se dissipaient avec le temps. Toujours à la merci d’un obus perdu ou du signal de monter à l’assaut. Il était impossible de s’échapper sauf pour finir d’attendre définitivement, se défaire de tout et s’offrir hors de la tranchée à la balle meurtrière.

Cent ans après, en 2014,  moi, bienheureux, j’attends aussi, en jardinant avec les forces qui me restent, en arrosant, en faisant l’amour avec la terre. J’attends, en tentant de laisser quelques traces de mon passage, le temps de retourner au néant. 

Retour de Paris

Au cours d’un break parisien et un tour en Normandie raté alors que le Clos Pierrot m’attendait, j’ai pu, fin juin avec Bérangère, voir Lou qui grandit à toute allure.

J’ai repris, ici, la maison en mains. Bernadette s’était mise en quatre pour tenter de faire face mais la piscine était bien sale. Le jardin est vert encore à cette époque, deux heures le soir sont nécessaires pour arroser et entretenir mais je dois demander de l’aide ponctuellement pour tailler et composter. Si les nèfles, les abricots, les prunes, les figues se succèdent à profusion, les pies ont mangé les cerises et le raisin n’est pas beau. Pour tenter de maintenir la forme, je m’accroche à la salutation au soleil du matin après quelques brasses rapides dans la piscine qui est particulièrement bleu après le coup de peinture blanche de Chloé en juin dernier.

Grand père Georges

Pour Grand père Georges, ce qui me reste de lui ? C'est horrible de constater combien la mémoire et les souvenirs s'effacent ! Nous ne sommes vraiment pas grand chose et tôt ou tard nous ne serons plus rien.
(Grand père Georges au milieu de ses 10 petits enfants en 1939)
Quelques scénettes me reviennent plus ou moins floues. Grand père avec sa bêche allant faire "son trou" dans le fond du jardin. Grand père prenant sa soupe le matin sur le rebord du buffet de la cuisine. Grand père jetant sa serviette à la figure de Thérèse le samedi soir, sans jamais la rater. Grand père s'installant à son bureau et, en faisant semblant d'être en colère, donnant des coups de pied à PtitMarc caché dessous . Grand père avec sa barbe blanche qui ressemblait tellement à celle du grand père Marc maintenant alors que, plus jeune j'étais fier d'avoir celle, toute rousse,  d'un aïeul Bitterlin dont j'avais un encadrement dans ma chambre. Grand père sortant en ville, tenant à la main jusqu'à la grille sa bicyclette immense ; pour monter dessus il cherchait le bord du trottoir et perché il avait du mal à trouver son équilibre. Plus tard, Jean Charbonnier, rue Pasteur, aura sensiblement le même vélo...

Les fêtes de juin

Deux belles réunions. Celle de Bernadette, en rapport avec mon goût, et celle de Laurence. Nous y avons admiré Guillaume le magicien qui nous a étonné encore une fois et Dominique dont nous avons découvert les talents d’animateur et de chanteur. Sinon ici et là les invités n’ont pas tari d’éloges sur le jardin. J’aurais pu croire qu’ils étaient télécommandés. En fait, je réalise tous les jours en rentrant fatigué de mes travaux de plein  air que les compliments sont bien mérités, même s’ils n’atténuent pas la fatigue. Je préférerais parfois un partage des tâches qu’il faudra bien arriver à organiser car en arpentant mille fois par jour le jardin en long et en large je finis pas prendre l’allure lourde, pesante du vieux paysan qui exécute les mêmes gestes quotidiennement jusqu’à la fin de sa vie. Le dialogue avec la nature c’est beau mais ce n’est pas toujours gratifiant.

20 mai 2014

Bourneville : "Maritza"

Un post de novembre 2006 m’a valu une heureuse surprise. Huit ans après sa publication une surfeuse inconnue tombe sur cet article et s’y accroche. Je m’en aperçois par le commentaire que je suis amené à valider. C’est l’occasion d’entrer en contact et de répondre à sa demande d’informations. Je n’en sais pas beaucoup plus ni sur cette personne qui semble attachante, simple et cultivée. Elle habitait Routot en 1966 et quarante .années plus tard elle se dit heureuse que mon post lui ravive quelques rappels de son enfance en forêt de Brotonne. Sans nous connaître sans nous être rencontrés nous avons le souvenir d’avoir monté le même cheval, une jument ancienne championne de trot et qui, semblait il, ne savait pas galoper. «  … la petite jument noire s’appelait Maritza , âgée ,mémère tranquille, effectivement ne sachant pas galoper, plutôt de la taille d’un grand poney et surtout...très large du dos ! Nous,  les « minots » débutants y étions installés comme sur un fauteuil ! Et moi aussi, avec elle rassurée, j’ai pris de grands  plaisirs aux balades en forêt, le « chef » devant le groupe. »

11 mai 2014

De l'art en kinésithérapie



De passage à la maison pour le 1 mai notre kiné a fait, sur le genou souffrant de sa fille, une démonstration de sa nouvelle façon de traiter les accidents articulaires. Des bandelettes élastoplastes de différentes couleurs découpées avec soin et disposées selon une méthode élaborée pour effectuer un drainage circulatoire et lymphatique. L’ensemble réalise une œuvre d’art bien agréable à la vue. Savoir si c’est efficace, il faut le souhaiter.

08 mai 2014

La nouvelle « Sherry »

Une jeunette de 30 ans, célibataire et fille unique, étudiante chinoise en Economie et Droit, est arrivée de Paris samedi dernier par le TGV. A l’origine j’avais accepté d’aller la chercher à la gare et la conduire à la cité universitaire, elle devait s’y installer pour deux mois le temps d’y faire un stage de formation. Elle parle encore difficilement le français et je me revoyais débarquant en Inde jadis avec un anglais pitoyable, j’ai été attendri. Je me suis donc rendu disponible pour l’accueillir et lui fournir le matériel qui lui manquait dans sa petite chambre d’étudiante qu’elle compare à une prison.
Hier c’était un dîner chinois que Sherry avait organisé à la maison. Riz thaï, légumes aubergines et courgettes revenus à l’huile, omelette sucrée aux tomates. C’était fort bon et ma cuisinière d’un soir, qui m’avait fait chanter pour passer le temps, en était bien fière.
Je me trouve très occupé avec cette jeune Chinoise qui m'est tombée du ciel. Si j'étais moins vieux ... Elle fait un stage en Fac et cherche du travail dans une banque. Ses motivations sont assez  "pratiques" mais elle est intelligente et avec beaucoup de qualités que j'apprécie.

Samedi, après sa séance de yoga dans le Parc Jourdan, je l’ai emmenée à Nice. Nous allions voir le spectacle que donnait Yaël avec ses camarades.
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06 mai 2014

Les rainettes

Tous les ans j’en parle et ne peux pas les oublier. Dès la venue des beaux jours c’est un concert permanent à la tombée de la nuit. On aime ou on n’aime pas, les rainettes ne nous demandent pas notre avis, elles croassent de toutes les façons et sur tous les registres.
L’hiver elles se rapprochent de l’habitation et on peut les voir se coller sur la vitre la nuit pour attraper les moucherons attirés par la lumière.
Si l’une ou l’autre arrive à entrer elle vous fera un concert pour vous remercier de la chaleur qui lui donne l’illusion du printemps. Mais il ne faut pas avoir le sommeil léger car il vous sera impossible de fermer l’œil. Alors vous vous mettrez en chasse et si vous réussissez à la dénicher vous aurez de la chance car elle n’est pas grosse. Matthieu et Anne Fr. vous en parleront.

Le premier contact que j’ai eu avec mes voisines nouvellement arrivées a été une demande de leur part, à travers la haie alors que j’arrosais mes plates bandes, de faire taire les grenouilles qui les gênaient dans leur sommeil. Je leur ai répondu poliment que je ferai mon possible pour raisonner ces braves petites bêtes. Les années passant ces personnes ont du s’habituer ou prendre goût au chant des rainettes.

Vieux grognon

Dans le quartier, il était prévu, en début de journée dimanche, une action pour l’entretien des abords du lotissement. Initiative remarquable et intéressante pour la cohésion et l’amitié entre les différents propriétaires. Je ne pouvais que la soutenir et y participer. Renou le président était à pied d’œuvre avec son 4x4 dès 9h devant le transformateur. Nous étions deux au début et plusieurs autres se sont ajoutés. Nous décidons de commencer chacun par son lot et je m’attelle à fignoler la taille de ma haie qui est la partie la plus importante des voies. Ciseaux et râteau en mains je ramasse les débris pour les composter et me prépare vers 11h pour accompagner Colette à Martigues. 
Au moment de partir je vois ces citadins, jardiniers du dimanche, amateur des lignes droites et bien nettes, dans un excès de zèle, en train de s’affairer sur mon trottoir à retirer les feuilles que j’avais réparties soigneusement. D’une façon peu aimable sans doute je les ai priés d’aller plus loin quitte à me faire passer pour un vieil original qui n’en fait qu’à sa tête. Ils pensaient sans doute me faire une bonne surprise.

02 mai 2014

La partie de signaux du 1 mai

 Pour participer à une nouvelle course, la famille Delenne a débarqué chez Grand père le 1 mai dans la nuit. Par bonheur, dans la journée, il faisait beau et une fois la compétition sportive effectuée les enfants ont organisé une partie de "signaux" dans le jardin pour retrouver leurs émotions de jadis. Il fallait que Grand père "s'y colle", qu'il  soit le loup qui, après avoir compté jusqu'à cent pour donner aux uns et aux autres le temps de trouver une cachette, se mette en chasse.
D'habitude le loup ne tardait pas à en trouver un ou deux mal camouflés. Cette fois le pauvre grand père a erré dans tout le jardin sans rien trouver et ce pendant un bon quart d'heure. 
La végétation proliférante, la vue du grand père baissant peut être, l'habileté des enfants pour se cacher malgré leur taille impressionnante, tout a concouru, à la plus grande joie des jeunes, à faire de cette soirée un excellent souvenir. 

26 avril 2014

Les invitées du 25 avril


Le séjour, trois jours complets et quatre soirées, de ces dames (Julia et Viviane) s'est bien passé, je me suis mis à leur disposition et j’en ai été ravi.
Nous avons entrepris, entre autres, une belle balade dans les gorges de Régalon, normalement interdites au public  et je me suis trouvé une allure plutôt jeune à côté de ces Parisiennes branchées sur la méditation.
A la veille du 25 avril dans la région de Lambesc, nous nous sommes recueillis sur les traces d’Olivier. J’ai évoqué l’accident et j’ai conduit mes invitées sur sa tombe, au cimetière paysager du Grand St Jean.
Avec son amie Viviane, elles se débrouillent bien, toutes deux font une belle équipe. Julia a une créativité culinaire étonnante surtout au niveau de la présentation. Pour moi qui suis un adepte du vite fait bien fait, j’en reste admiratif.
Ici, je suis encore tout plein de la présence de mes visiteuses de quatre jours.
Elles étaient très à l’aise comme si elles avaient toujours vécu dans les meubles, se mélangeant volontiers avec les autres résidentes.
Elles sont parties par le premier train ce matin vers Marne la Vallée alors que la gare TGV Aix était surchargée de vacanciers sur le retour en groupes ou isolés.
J'ai rangé, mis en route les machines étendu le linge au soleil et replacé mes petites affaires qui avaient été un peu bousculées.
 

12 avril 2014

Spiritualité et interreligions

Intéressé par la question du dialogue interreligieux, avec l’Islam notamment, cette religion m’étonne par son succès, je me suis rendu à l’archevêché d’Aix pour un colloque sur le sujet.
Voici mon compte rendu :
« Je viens de participer à la réunion « Croyants dans la cité du pays d’Aix » ce jeudi soir 10 avril. La communication était bien faite et l’organisation très au point, la salle était remplie.
J’ai senti un public très sensible et intéressé par cette question du dialogue interreligieux.
La soirée m'a parue courte. Elle a commencé d’une façon particulière, originale, par deux morceaux musicaux tirés du rituel juif et musulman qui nous ont portés à une prière commune bien venue. Dans le contenu, je suis resté un peu sur ma faim car le sujet n’a guère été abordé. Les intervenants ont présenté avec plus ou moins de bonheur quelques caractéristiques de leur religion. Le  rabbin et le père Bouvier ont fait un exposé bien vivant mais où était le dialogue ? Dans la salle au moment du départ, peut être ? Entre les intervenants, rien. Les questions fades. Quelle est la frontière entre ces trois religions monothéistes qui se réclament du même Dieu ? On pouvait la soupçonner mais rien n’a été dit. Le respect peut être, la discrétion des responsables, m’ont paru trancher avec la hardiesse de leur initiative. Un grand merci à eux cependant !
A nous de nous référer aux ouvrages qui traitent du sujet. »
Des exposés, j’ai retenu quelques points :
Le Judaïsme est un système pour mesurer, structurer le temps. Les nombreuses règles auxquelles le croyant doit se soumettre, que nous pouvons trouver désuètes (ainsi celles concernant le Sabbat) ont pour objectif de garder la conscience éveillée afin de rester en relation avec Dieu.
La miséricorde dans le Christianisme est signe de transcendance. Pour vivre en société il est important de respecter des règles, comme pour conduire sur la route. L’image des radars implacables et sans miséricorde par rapport aux agents de police qui peuvent en avoir … peut 
nous fait comprendre le message de l’Evangile.

Moral en berne

Je ne me sens pas au top. Ces déconvenues m’affectent même s’il n’y a aucune conséquence pratique j’ai l’impression de ne plus être dans la course.  
Mes enfants sont gentils, à chaque fois que je les vois, je me sens réconforté ; pourtant quand ils pensent à moi, quand ils viennent me voir ou m’envoient un petit message, il me semble qu’ils font un effort. Quand je me considère en photo à leurs côtés je me trouve terriblement vieux alors qu’il n’y a pas encore très longtemps je tenais ma place. Qui se préoccupe de moi ? Il me semble que j'intéresse de moins en moins mon entourage. De mon côté, je ne fais pas trop d'efforts pour aller vers les autres, j’ai laissé tomber l’atelier Ecriture et si je n'avais pas la maison on m'ignorerait volontiers. Pourtant, je pense que je suis loin d’être malheureux, beaucoup pourraient envier ma forme physique et si j’ai du mal à comprendre et qu’Alzheimer me guette j’ai encore ma tête.


Justement le dernier dossier du Canard enchaîné « Vive les vieux » est tout à fait réaliste sur la question. Argent, loisirs, sexualité … dit il. Pas pour tous mais c’est que voient les médias et les affairistes. Sagesse, spiritualité pour les anciens, c’est démodé.


Les surprises du covoiturage

Nouvelle désillusion. Au retour de Cussac, je prends deux covoitureurs à Millau sur une demande d’un seul alors que j’étais déjà parti de St Flour. Je réponds favorablement, je fais un détour par la ville plutôt que de prendre le pont et me voici parcourant les artères du bourg pour rejoindre Christophe sous sa direction
au téléphone. Étonnement ils sont deux ! Un couple probablement, ressemblant à des dealers avec leurs grands sacs que je ne savais pas où placer. Je fais un peu le stupéfait mais pas de problème, ils se casent dans la voiture et je les emmène à Montpellier. Sur la route ils restent très discrets et, arrivé, je fais un nouveau détour pour les déposer où ils le désirent. Je croyais m’en être bien tiré mais deux jours après, nouvel ahurissement Christophe laisse un commentaire désobligeant sur le site Blablacar avançant que j’allais trop vite, que je conduisais mal, que je n’étais ni sympathique ni recommandable. 

à Cussac début avril


Je reviens d’un week end à Cussac, tout content d’avoir partagé quelques jours et sur place la vie familiale de nos grands chéris. Les parents en virée à Paris sont rentrés dans la nuit du samedi pour profiter du dimanche et, Matthieu étant nouvellement élu, participer au conseil municipal.
Je n'ai pas pris de photos à l'étage par oubli peut être et manque de lumière aussi, le puits de clarté au dessus de l’escalier étant obturé pour éviter l’accès inutile au deuxième étage et les courants d’air. Le mur de séparation d’avec la moitié de la maison accordée à la réserve est achevé et impressionnant. La chambre coté grenier est pratiquement terminée, spacieuse, meublée, destinée à Camilla, affectée aux parents en attendant et occupée par le grand père exceptionnellement. Le WC avec chasse mais oui, ouvrant dans le couloir, donne un confort aux citadins invités, peu habitués à utiliser les toilettes sèches toujours en usage au rez de chaussée. La salle douche des filles entre leurs deux chambres n'est pas encore aménagée, seul le bac spacieux est posé. Le reste est à faire mais en bonne voie d’avancée.
Oui ça avance et Matthieu fait bien ce qu'il fait, « comdab » avec courage, constance et planification. Une de ses particularités est aussi de savoir arrêter un travail en cours ... pour passer aux urgences.
Le dimanche, chacun s’occupe de son côté. Les voitures n’ont pas bougé sauf pour conduire Camilla  qui avait un match de handball et le soir pour amener William à son rendez vous de covoiturage afin d’être sur place à St Etienne le lendemain et démarrer la semaine.
Les jeunes centrés sur leurs affaires, prennent leur temps pour se mettre à jour dans leur travail scolaire. Nous avons fait de l’Histoire, en partie celle que j’ai vécue, avec Joanna. Quand à Tommy, il est largement plus grand que moi à bientôt 13 ans, il est accroc aux jeux Internet. Tous les quatre adorent se planter devant des films de vampire et loup garou moderne avec voitures, téléphone et histoires d’amour.

On a profité du beau temps, particulièrement exceptionnel en ce début avril, pour se mettre au jardinage. La terre est belle et tout y pousse bien si la météo le permet.

25 mars 2014

Rosans


Oui nous étions, Bérangère, la Parisienne et moi, chez Flavie, la bergère, pour garder ses enfants pendant qu'elle gérait ses moutons ou plutôt ses moutons dans une bergerie à 80 kms de chez elle. Elle en a près de 1000 et c'est la période de l'agnelage. Autant dire qu'elle est très occupée, elle et son compagnon qui est le père de son troisième enfant.
Il faut connaître Flavie qui habitait l’Escoubaïre il y a encore 4 ans...
Nous, nous étions plutôt en vacances au calme car les enfants allaient à l'école et nous n'avions à respecter une présence que le soir. Donc nous avons fait de belles randonnées et parcouru aussi le pays en voiture. Je ne connaissais pas trop la région ; elle me plait beaucoup par son côté sauvage. J'ai fait des photos et les présente sur une page.


Bérangère est repartie à Paris. Tout s'est bien passé avec elle, nous nous connaissons de longue date et plus de surprises. Elle s’occupait de la tenue de la maison et du programme. 

Les pages de mars : clic

La galerie Viel

Résidant toujours au Clos Pierrot dans cette belle maison normande de la campagne yvetotaise que nous avons restaurée et habitée dans les années 70, nos amis Alain & Annick Viel occupent une partie de leurs temps de retraite à la peinture. 

Je prends beaucoup de plaisir à admirer leurs œuvres en les présentant sur mon site

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Un grand père, amateur de jardin et pratiquant le yoga.