Plus de
téléphone fixe, plus d’Internet, le
monde est changé. Il faut s’habituer à se replier sur le « smart
phone », le téléphone portable, une merveille de technique même s’il est
encore imparfait. Alors je fais des
pages photos en attendant de pouvoir les mettre sur le web.
Levé tôt le
11, pour conduire Joanna et Valentin à leur covoiturage de Pertuis, je mets à
jour mes pages. Pendant la panne due à un vol de cables, j’attendais patiemment
et je m’habituais à vivre comme par le passé, sans Internet, sans pouvoir
mettre mes pages en ligne, sans dialoguer sur Skype avec JPhi ou Bérangère
quand elle daigne elle, se connecter. Pas tout à fait perdu quand même car avec
le portable, il est possible de communiquer. L’ordinateur ne chôme pas depuis
que tout est rentré dans l’ordre après une semaine de silence.
Oui la
connexion est revenue mais j'attends encore comme les poilus de 14-18 dans
leurs tranchées attendaient interminablement. Je viens de lire un bel
article d’A. de Montjoy dans le numéro
spécial de TC : "L’attente". Ils étaient là, transis de peur, sans
rien faire pour la plupart, à ruminer leurs pensées, leurs souvenirs, leurs
espoirs qui se dissipaient avec le temps. Toujours à la merci d’un obus perdu
ou du signal de monter à l’assaut. Il était impossible de s’échapper sauf pour
finir d’attendre définitivement, se défaire de tout et s’offrir hors de la
tranchée à la balle meurtrière.
Cent ans
après, en 2014, moi, bienheureux,
j’attends aussi, en jardinant avec les forces qui me restent, en arrosant, en
faisant l’amour avec la terre. J’attends, en tentant de laisser quelques traces
de mon passage, le temps de retourner au néant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire