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28 novembre 2015

Le tournage du 26



L’association des Malentendants Surdi13, dont Jacques est le président fondateur et animateur hors pair, avait prévu ce jeudi 26 un tournage exceptionnel sur les appareillages.


Nous étions en contact avec Caroline D. qui comptait sur le dynamisme de Jacques pour obtenir des informations précises sur les difficultés que rencontrent les Malentendants pour se faire appareiller. Je fais une parenthèse pour souligner que, paradoxalement, Jacques se passionne pour équiper le mieux possible les Malentendants alors que ces derniers n’ont aucune difficulté à l’entendre, même sans appareil du fait de sa voix forte et distincte.
Tout était organisé pour contacter différents audio prothésistes et interviewer des utilisateurs. Parmi ces derniers, j’étais un exemple particulièrement intéressant que Jacques avait retenu puisque faisant partie des fondateurs de l’association en 1996, je suis équipé depuis vingt ans avec des appareils que je n’utilise presque jamais. Ils sont remisés dans mon sac et maintenus en état régulièrement par mon vendeur qui, ces dernières années, trouvait insupportable que je n’investisse pas dans un nouveau matériel plus performant (et plus rentable pour lui). Mais de mon côté, je trouve très désagréable d’avoir à utiliser des appareils qui me meurtrissent les oreilles physiquement et qui me donnent très peu d’avantages sur le plan de l’audition. C’est parce que je ne les mets pas assez souvent me répond t on. La rééducation de l’oreille ne se fait pas et mes facultés auditives diminuent plutôt que d’entendre mieux. Reconnaissons que dans certaines situations (la musique, le cinéma, les réunions, les conversations) c’est important, plus agréable donc nécessairement plus sociable. En fait j’ai l’impression que, très sensible au bruit, je suis de plus en plus lent à comprendre. Je suis insensible à certains sons, les aigus et je suis amené à faire une gymnastique cérébrale qui me fatigue pour saisir ce que je distingue mal. Mais s’il faut se contraindre et se compliquer la vie à mettre et enlever les appareils tous les jours voire plusieurs fois par jour, les entretenir, changer les piles qui se déchargent et se trouvent vidées particulièrement quand on en a un besoin urgent et je ne cite pas tous les inconvénients, je trouve que le jeu ne vaut pas la chandelle.
Pourtant, il y a trois ans je me suis laissé convaincre par mon commerçant audioprothésiste qui  a réussi à me vendre de petits bijoux (vu le prix). Au bout d’un mois, il étaient si légers, j’en ai perdu un. J’ai fonctionné ponctuellement avec le deuxième que j’ai perdu trois mois plus tard au cours d’une promenade dans les bois. Ce n’est pas faute d’avoir tenté de les retrouver. Que de stress et de sollicitations auprès des personnes présentes !
 Revenant chez mon prothésiste pour en négocier le renouvellement ce dernier ne me propose qu’une concession de 30% m’affirmant qu’il n’était pas le père Noël. J’avais eu le tord de ne pas avoir pris d'assurance. J’ai retrouvé avec satisfaction mes anciens appareils que je n’avais pas encore abandonnés au Tiers Monde.
Donc ce jeudi nous devions être prêts à 8h, la journée s’annonçant longue pour l’équipe des techniciens. Echange de SMS, les encombrements, les imprévus ont fait que ces derniers sont arrivés à 12h15 à la maison pour prendre le café préparé dès le matin … Fébrilement et précisément l’interview a été assurée de façon très créative. J’espère que nous en aurons des échos.

Le site de Surdi13 : clic
Les pages photos de Marc : clic

21 novembre 2015

Faits divers et perso des années 90

L'âge venant...
Parfois, j'ai l'impression de perdre la mémoire ou une partie de mes facultés mentales.
État passager, résultat d'une mauvaise digestion ? J'espère pouvoir entretenir mon corps et ma tête par l'ascèse et la pratique du yoga ; ainsi les garder fonctionnels pendant quelques années.
Pourtant l'âge est bien là. Certains inconvénients sont inévitables.
J'ai toujours eu de mauvaises dents, triste héritage ! L'an passé il a fallu que j'abandonne mes dents encore valides et que je prenne des solutions radicales. Je me suis fait installer un appareil dentaire qui est sensé redonner à ma dentition une partie de ses fonctions. Afin de pouvoir le nettoyer, il est amovible et par le fait même, il peut m'abandonner dans certaines situations, dans l'eau par exemple. J'ai souvenir d'avoir mobilisé, jadis, les services d'entretien d'une piscine parisienne pour récupérer une dent à pivot qui aurait du rester fixée sur ma mâchoire.
Samedi dernier, prenant mon bain matinal dans la piscine, je me défais de mon appareil que je laisse sur le bord du bassin.
Or, je m'aperçois que les plantes placées dans le pédiluve sont renversées. Ça fait désordre ! Par réflexe, je les remets en place avant de plonger.
Sorti de l'eau, je pense à récupérer mes dents...Panique ! Elles ont disparu de l'endroit où je les avais placées. Je m'affole, pensant au méfait d'une pie voleuse. Je demande du secours aux yeux plus jeunes de Sylvie, heureusement présente ce jour-là.

Je retrouve enfin ma prothèse, accrochée à un papyrus comme une guirlande sur un sapin de Noël.

Au jardin en 1999

Mésaventures
Tortues
L'été dernier j'accueillais deux tortues d'eau que Lambert me laissait en pension. Acquises toutes petites, elles se contentaient d'un bac placé sur la table de nuit. Peu difficiles, elles nageaient entre deux pierres et se nourrissaient de quelques crevettes séchées.
Doucement, au rythme des tortues elles grossissaient. Il fallait envisager soit de changer d'appartement, soit de s'en séparer.
De passage à L'Escoub, et pour tenir compagnie à la perruche, Bérangère décida de les laisser ici.
Le bassin sud nouvellement aménagé leur convinrent tout à fait. Elles acquirent de la vivacité et partageaient le menu des bandes de poissons.
L'automne arrivé, craignant les frimas pour leur tempérament exotique, j'entreprit de les repêcher. Navré pour la deuxième, je n'en trouvais qu'une que je plaçais en serre dans un petit bassin. Dans le jardin d'hiver, au milieu des géraniums, des orchidées, des papyrus, du bananier elle évoluait en compagnie d'une rainette et de trois poissons : un blanc, un rouge et un noir.
Je ne donnais pas cher de la vie hivernale de l'autre si toutefois elle était restée sur place. La glace, en janvier, a envahi la surface de l'eau sur une bonne épaisseur, ne laissant que le fond et les racines de roseaux pour lieux de survie. Pour sauvegarder les poissons, ou tenter de dissuader le héron, j'ai installé un filet. La formule ne s'est pas avéré très heureuse, les crapauds, au moment de la reproduction, venaient y mourir lamentablement.
Quelle ne fut pas ma surprise, en voulant enlever cette protection illusoire, il y a deux jours, de voir la
tortue immobilisée la patte arrière entortillée dans les mailles de plastique. Je la pensais morte ne nous laissant que sa carcasse ? Mais non, la patte gonflée, elle attendait patiemment du secours. Le SAMU appelé d'urgence est arrivé... Anne-Françoise et Camilla ont délivré le pauvre animal qui est allé en convalescence rejoindre sa camarade dans le jardin d'hiver.

15 novembre 2015

Les attentats parisiens du 13

Deux jours après la nuit torride que, comme beaucoup, j’ai passée inconscient de ce qui se passait dans mon lit, l’émotion se dissipe mais les commentaires vont bon train. C’est fou ce qui peut être dit à la radio que j’écoute par intermittences. Nos amis étrangers canadiens Marie[1],  Micheline[2], allemand Claus[3], russe Valeri[4], nous envoient des messages de compassion et leurs condoléances. Pas de photos spectaculaires comme pour le 11 septembre 2001, le deuxième avion visant son objectif et les tours que le monde entier a pu voir s’effondrer en direct. Nous ne sommes pas en Amérique mais la menace de l’état islamique est pesante à un moment où l’extrême Droite est aux portes du pouvoir. La récupération politique ne va pas tarder. En attendant on peut attendre l’effet positif de resserrer les rangs devant l’adversité.




[1] Quelle tragédie de nouveau en France. Je suis bouleversée comme plusieurs ou tout le monde.
Des lampions brûlent chez moi devant la statue de la Vierge.
Sommes nous rendus dans un monde fou et de violence. Quelle est ton opinion?
Comment toi et les tiens vivez cela.? Marie.

[2] le Québec en automne, se joint à vous tous en ces jours de deuil.

Depuis des heures, comme des milliers de gens partout dans le monde, sauf probablement ceux d'états islamiques,  je suis rivée à mon écran de télé et sur internet pour suive avec émotion tous les détails de ces attentats. le poste télé de radio-Canada, diffuse sans interruption depuis hier soir des reportages de leurs correspondants à Paris, et nous retransmet  aussi toutes les émissions des postes de France.

Mes amis de Provence sont en sécurité, mais je pense à ma correspondante Laurence et aux beaux-parents de ma fille, Georges et Adèle, qui demeurent en banlieue.   Nous avons appris qu'un des kamikases était un des milliers de réfugiés de fraîche date... combien  d'extrémistes ont profité de ce moyen pour venir agir  en Europe.

Les gouvernements du Canada et du Québec accueilleront des milliers de réfugiés dans la prochaine année. Ici, à Trois-rivières, les structures sont déjà en marche pour en  accueillir 200. L'organisme la SANA , service d'accueil aux nouveaux arrivants,   a de nombreux bénévoles, comme interprètes, des classes de francisation, locaux l'armée du salut qui offre meubles, vêtements etc.
En espérant que l'on fera une vérificaion sévère afin qu'ancun indésirable ne se faufile  pour venir semer la zizanie.  

Vous ignorez sans doute que deux attentats ont été commis contre des militaires l,année dernière, un soldat de garde devant  le monument aux morts à Ottawa a été abattu, le tueur est  rapidement entré au parlement et tirait un peu partout, sans toutefois n'atteindre personne, il a été finalement abattu.  Un autre cas semblable au Québec, un soldat a été tué par un fanatique. 

Bon courage, je retourne à mon poste de télé..   Micheline

[3] Nous sommes vraiment choqués et muets, nos valeurs humains en danger inconcevable. Quelle catastrophe pour les familles concernées, pour les amis, pour la France.
Et quelle perspective pour notre avenir, on tue “ au nom de Dieu “, quel Dieu ? “ Tu n’as pas le droit de tuer “, principe de toutes les religions. Ces criminels abusent d’un Dieu pour réaliser leurs buts criminels. Maintenant nous sommes dans une situation plutôt inquiétante et terrible. Ces gens vont triompher. Tout ça peut se répéter à tout moment et partout. Toujours avoir peur, une situation insupportable. Cher Marc, nous  vous regrettons, seulement il faut se ressaisir, pas facile, pour ne pas encourager ces gens. Mais on se sent assez désemparé …
Bonne chance pour la France, bonne chance pour nous tous, que nous allons réussir à maintenir nos valeurs humaines. Claus

[4] Привет Марк. Мы соболезнуем Франции по поводу террактов. Очень жаль. (Bonjour Mark. Nous exprimons nos condoléances à la France à l'occasion des attentats !. c'est Très dommage.)
Держитесь. Россия скорбит вместе с вами.  (Vous gardez. La Russie … avec vous.)

08 novembre 2015

Marguerite

Que dire sur ce film qui m’était recommandé et que je tenais à voir en ayant lu la présentation ? 
 Comique à certains moments, à la manière de Charlot, je me suis lâché en entendant Marguerite chanter, inconsciente, cette avalanche de fausses notes pathétiques.  Il est vrai que le chanteur ne s’entend pas vraiment à moins de s’enregistrer, la situation est donc crédible et le tragique vient de la mauvaise foi de l’entourage gâté par l’argent facile. Mais Catherine Frot est excellente et elle est bien entourée dans le film.

Je n’aime pas trop ces débauches d’accessoires et de détails qui diluent le drame sans rien ajouter. Le tableau de l’insouciance des années 1920, d’après guerre est intéressant

Marguerite est le prénom de notre mère qui, à cette époque, cette dernière aurait pu vivre dans ce milieu. En fait j’apprécie les films qui me disent quelque chose du passé. 

Partager sa vie

En 1986 Anne Françoise nous posait des problèmes. Poussée par je ne sais quel démon elle s’était acoquinée avec un certain voyou qui ne pensait qu’à fumer ou se droguer. Ce qui était déjà dommageable en soi mais le plus grave est qu’il était violent et la pauvre chérie qui venait tout juste d’être majeure essuyait les coups en ne faisant rien d’intéressant pour ses études alors qu’elle était loin d’être sotte. Nous avons du aller la rechercher à l’hôpital un jour où elle avait été jetée à la rue, pleine d’ecchymoses et à moitié nue.
Heureusement son frère a veillé sur elle et, mort, dans la pièce où il était exposé, il lui a fait connaître  Matthieu son futur mari. 

Oui j'aimerais bien partager ma vie quotidienne avec Bérangère que je commence à bien connaitre ... Je pense que c'est la seule personne, maintenant, qui pourrait me supporter et me convenir. On dirait qu'elle ne souhaite pas en parler. Elle repousse à plus tard les opportunités au risque de ne rien faire.
Vivre seul simplifie peut être certains problèmes relationnels mais partager sa vie est plus dynamisant.
Je suis content de ce que j'ai vécu jusqu'à présent, avec elle aussi. La crainte d'échouer dans une relation plus intime, vu les expériences passées, reste présente et parfois je préférerais terminer ma vie plutôt que d'en recommencer une autre.

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Un grand père, amateur de jardin et pratiquant le yoga.