Soutenu par ses enfants Muriel et
Christophe qui m’ont envoyé chacun un message très sympathique après mon
dernier compte rendu, je suis retourné voir Georges dans sa chambre du Domaine
de Collongue.
Comme précédemment il m’a bien
accueilli mais sans émotion. Égal à lui-même, semblant vieillir plus vite que
moi, il m’est apparu un peu agité dans un premier temps, ne trouvant pas de
place pour s’asseoir. Il parcourait la chambre dans tous ses axes pour
s’arrêter devant sa table et déchirer consciencieusement les pages d’une revue.
Comme à son habitude il répond aux questions d’une façon très vague, je dirais
au hasard. Il se trouve bien, n’a besoin de rien, n’attend rien ni personne. Je
n’avais pas remarqué jusqu’ici que sa chambre était dotée d’un poste de
télévision, il ne doit donc pas trouver le temps trop long.
Avant de partir je lui ai tâté
son dos en souvenir des séances qu’il venait faire à mon cabinet, il m’a laissé
faire et m’a donné l’accolade avant de fermer sa porte.
Voir "Le regard de Georges"
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