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18 décembre 2015

Pour les 80 ans de Marc

80 ans ce n’est pas rien et maintenant que nous sommes en 2016 je ne peux plus me faire d’illusions, j’y suis, je suis vieux, j’ai 80 ans ! Je tente une présentation de ma vie en ayant l’impression d’en avoir eu plusieurs. Et pourtant  en regardant mon texte, du petit Micou  au grand père qui fait ses exercices dans le jardin, c’est toujours moi animé de la même énergie. Je croyais à la réincarnation plutôt qu’à la résurrection des morts mais je n’ai plus de certitudes ni de croyances à ce sujet. Mon texte me suivra jusqu’à ce qu’il tombe dans les oubliettes lui aussi. Le présent ne compte pas plus que le passé, seul l’amour est intéressant. Certains de mes enfants, j’en ai eu sept, n’ont pas dépassé la petite enfance (Céline) ou la deuxième période (Olivier), j’espère que les cinq présents à ce jour me survivront. Tous, ces souvenirs en sont des témoignages, m’ont donné beaucoup d'affection et de plaisir


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Pour les 80 ans de Marc (table des matières)


28 novembre 2015

Le tournage du 26



L’association des Malentendants Surdi13, dont Jacques est le président fondateur et animateur hors pair, avait prévu ce jeudi 26 un tournage exceptionnel sur les appareillages.


Nous étions en contact avec Caroline D. qui comptait sur le dynamisme de Jacques pour obtenir des informations précises sur les difficultés que rencontrent les Malentendants pour se faire appareiller. Je fais une parenthèse pour souligner que, paradoxalement, Jacques se passionne pour équiper le mieux possible les Malentendants alors que ces derniers n’ont aucune difficulté à l’entendre, même sans appareil du fait de sa voix forte et distincte.
Tout était organisé pour contacter différents audio prothésistes et interviewer des utilisateurs. Parmi ces derniers, j’étais un exemple particulièrement intéressant que Jacques avait retenu puisque faisant partie des fondateurs de l’association en 1996, je suis équipé depuis vingt ans avec des appareils que je n’utilise presque jamais. Ils sont remisés dans mon sac et maintenus en état régulièrement par mon vendeur qui, ces dernières années, trouvait insupportable que je n’investisse pas dans un nouveau matériel plus performant (et plus rentable pour lui). Mais de mon côté, je trouve très désagréable d’avoir à utiliser des appareils qui me meurtrissent les oreilles physiquement et qui me donnent très peu d’avantages sur le plan de l’audition. C’est parce que je ne les mets pas assez souvent me répond t on. La rééducation de l’oreille ne se fait pas et mes facultés auditives diminuent plutôt que d’entendre mieux. Reconnaissons que dans certaines situations (la musique, le cinéma, les réunions, les conversations) c’est important, plus agréable donc nécessairement plus sociable. En fait j’ai l’impression que, très sensible au bruit, je suis de plus en plus lent à comprendre. Je suis insensible à certains sons, les aigus et je suis amené à faire une gymnastique cérébrale qui me fatigue pour saisir ce que je distingue mal. Mais s’il faut se contraindre et se compliquer la vie à mettre et enlever les appareils tous les jours voire plusieurs fois par jour, les entretenir, changer les piles qui se déchargent et se trouvent vidées particulièrement quand on en a un besoin urgent et je ne cite pas tous les inconvénients, je trouve que le jeu ne vaut pas la chandelle.
Pourtant, il y a trois ans je me suis laissé convaincre par mon commerçant audioprothésiste qui  a réussi à me vendre de petits bijoux (vu le prix). Au bout d’un mois, il étaient si légers, j’en ai perdu un. J’ai fonctionné ponctuellement avec le deuxième que j’ai perdu trois mois plus tard au cours d’une promenade dans les bois. Ce n’est pas faute d’avoir tenté de les retrouver. Que de stress et de sollicitations auprès des personnes présentes !
 Revenant chez mon prothésiste pour en négocier le renouvellement ce dernier ne me propose qu’une concession de 30% m’affirmant qu’il n’était pas le père Noël. J’avais eu le tord de ne pas avoir pris d'assurance. J’ai retrouvé avec satisfaction mes anciens appareils que je n’avais pas encore abandonnés au Tiers Monde.
Donc ce jeudi nous devions être prêts à 8h, la journée s’annonçant longue pour l’équipe des techniciens. Echange de SMS, les encombrements, les imprévus ont fait que ces derniers sont arrivés à 12h15 à la maison pour prendre le café préparé dès le matin … Fébrilement et précisément l’interview a été assurée de façon très créative. J’espère que nous en aurons des échos.

Le site de Surdi13 : clic
Les pages photos de Marc : clic

21 novembre 2015

Faits divers et perso des années 90

L'âge venant...
Parfois, j'ai l'impression de perdre la mémoire ou une partie de mes facultés mentales.
État passager, résultat d'une mauvaise digestion ? J'espère pouvoir entretenir mon corps et ma tête par l'ascèse et la pratique du yoga ; ainsi les garder fonctionnels pendant quelques années.
Pourtant l'âge est bien là. Certains inconvénients sont inévitables.
J'ai toujours eu de mauvaises dents, triste héritage ! L'an passé il a fallu que j'abandonne mes dents encore valides et que je prenne des solutions radicales. Je me suis fait installer un appareil dentaire qui est sensé redonner à ma dentition une partie de ses fonctions. Afin de pouvoir le nettoyer, il est amovible et par le fait même, il peut m'abandonner dans certaines situations, dans l'eau par exemple. J'ai souvenir d'avoir mobilisé, jadis, les services d'entretien d'une piscine parisienne pour récupérer une dent à pivot qui aurait du rester fixée sur ma mâchoire.
Samedi dernier, prenant mon bain matinal dans la piscine, je me défais de mon appareil que je laisse sur le bord du bassin.
Or, je m'aperçois que les plantes placées dans le pédiluve sont renversées. Ça fait désordre ! Par réflexe, je les remets en place avant de plonger.
Sorti de l'eau, je pense à récupérer mes dents...Panique ! Elles ont disparu de l'endroit où je les avais placées. Je m'affole, pensant au méfait d'une pie voleuse. Je demande du secours aux yeux plus jeunes de Sylvie, heureusement présente ce jour-là.

Je retrouve enfin ma prothèse, accrochée à un papyrus comme une guirlande sur un sapin de Noël.

Au jardin en 1999

Mésaventures
Tortues
L'été dernier j'accueillais deux tortues d'eau que Lambert me laissait en pension. Acquises toutes petites, elles se contentaient d'un bac placé sur la table de nuit. Peu difficiles, elles nageaient entre deux pierres et se nourrissaient de quelques crevettes séchées.
Doucement, au rythme des tortues elles grossissaient. Il fallait envisager soit de changer d'appartement, soit de s'en séparer.
De passage à L'Escoub, et pour tenir compagnie à la perruche, Bérangère décida de les laisser ici.
Le bassin sud nouvellement aménagé leur convinrent tout à fait. Elles acquirent de la vivacité et partageaient le menu des bandes de poissons.
L'automne arrivé, craignant les frimas pour leur tempérament exotique, j'entreprit de les repêcher. Navré pour la deuxième, je n'en trouvais qu'une que je plaçais en serre dans un petit bassin. Dans le jardin d'hiver, au milieu des géraniums, des orchidées, des papyrus, du bananier elle évoluait en compagnie d'une rainette et de trois poissons : un blanc, un rouge et un noir.
Je ne donnais pas cher de la vie hivernale de l'autre si toutefois elle était restée sur place. La glace, en janvier, a envahi la surface de l'eau sur une bonne épaisseur, ne laissant que le fond et les racines de roseaux pour lieux de survie. Pour sauvegarder les poissons, ou tenter de dissuader le héron, j'ai installé un filet. La formule ne s'est pas avéré très heureuse, les crapauds, au moment de la reproduction, venaient y mourir lamentablement.
Quelle ne fut pas ma surprise, en voulant enlever cette protection illusoire, il y a deux jours, de voir la
tortue immobilisée la patte arrière entortillée dans les mailles de plastique. Je la pensais morte ne nous laissant que sa carcasse ? Mais non, la patte gonflée, elle attendait patiemment du secours. Le SAMU appelé d'urgence est arrivé... Anne-Françoise et Camilla ont délivré le pauvre animal qui est allé en convalescence rejoindre sa camarade dans le jardin d'hiver.

15 novembre 2015

Les attentats parisiens du 13

Deux jours après la nuit torride que, comme beaucoup, j’ai passée inconscient de ce qui se passait dans mon lit, l’émotion se dissipe mais les commentaires vont bon train. C’est fou ce qui peut être dit à la radio que j’écoute par intermittences. Nos amis étrangers canadiens Marie[1],  Micheline[2], allemand Claus[3], russe Valeri[4], nous envoient des messages de compassion et leurs condoléances. Pas de photos spectaculaires comme pour le 11 septembre 2001, le deuxième avion visant son objectif et les tours que le monde entier a pu voir s’effondrer en direct. Nous ne sommes pas en Amérique mais la menace de l’état islamique est pesante à un moment où l’extrême Droite est aux portes du pouvoir. La récupération politique ne va pas tarder. En attendant on peut attendre l’effet positif de resserrer les rangs devant l’adversité.




[1] Quelle tragédie de nouveau en France. Je suis bouleversée comme plusieurs ou tout le monde.
Des lampions brûlent chez moi devant la statue de la Vierge.
Sommes nous rendus dans un monde fou et de violence. Quelle est ton opinion?
Comment toi et les tiens vivez cela.? Marie.

[2] le Québec en automne, se joint à vous tous en ces jours de deuil.

Depuis des heures, comme des milliers de gens partout dans le monde, sauf probablement ceux d'états islamiques,  je suis rivée à mon écran de télé et sur internet pour suive avec émotion tous les détails de ces attentats. le poste télé de radio-Canada, diffuse sans interruption depuis hier soir des reportages de leurs correspondants à Paris, et nous retransmet  aussi toutes les émissions des postes de France.

Mes amis de Provence sont en sécurité, mais je pense à ma correspondante Laurence et aux beaux-parents de ma fille, Georges et Adèle, qui demeurent en banlieue.   Nous avons appris qu'un des kamikases était un des milliers de réfugiés de fraîche date... combien  d'extrémistes ont profité de ce moyen pour venir agir  en Europe.

Les gouvernements du Canada et du Québec accueilleront des milliers de réfugiés dans la prochaine année. Ici, à Trois-rivières, les structures sont déjà en marche pour en  accueillir 200. L'organisme la SANA , service d'accueil aux nouveaux arrivants,   a de nombreux bénévoles, comme interprètes, des classes de francisation, locaux l'armée du salut qui offre meubles, vêtements etc.
En espérant que l'on fera une vérificaion sévère afin qu'ancun indésirable ne se faufile  pour venir semer la zizanie.  

Vous ignorez sans doute que deux attentats ont été commis contre des militaires l,année dernière, un soldat de garde devant  le monument aux morts à Ottawa a été abattu, le tueur est  rapidement entré au parlement et tirait un peu partout, sans toutefois n'atteindre personne, il a été finalement abattu.  Un autre cas semblable au Québec, un soldat a été tué par un fanatique. 

Bon courage, je retourne à mon poste de télé..   Micheline

[3] Nous sommes vraiment choqués et muets, nos valeurs humains en danger inconcevable. Quelle catastrophe pour les familles concernées, pour les amis, pour la France.
Et quelle perspective pour notre avenir, on tue “ au nom de Dieu “, quel Dieu ? “ Tu n’as pas le droit de tuer “, principe de toutes les religions. Ces criminels abusent d’un Dieu pour réaliser leurs buts criminels. Maintenant nous sommes dans une situation plutôt inquiétante et terrible. Ces gens vont triompher. Tout ça peut se répéter à tout moment et partout. Toujours avoir peur, une situation insupportable. Cher Marc, nous  vous regrettons, seulement il faut se ressaisir, pas facile, pour ne pas encourager ces gens. Mais on se sent assez désemparé …
Bonne chance pour la France, bonne chance pour nous tous, que nous allons réussir à maintenir nos valeurs humaines. Claus

[4] Привет Марк. Мы соболезнуем Франции по поводу террактов. Очень жаль. (Bonjour Mark. Nous exprimons nos condoléances à la France à l'occasion des attentats !. c'est Très dommage.)
Держитесь. Россия скорбит вместе с вами.  (Vous gardez. La Russie … avec vous.)

08 novembre 2015

Marguerite

Que dire sur ce film qui m’était recommandé et que je tenais à voir en ayant lu la présentation ? 
 Comique à certains moments, à la manière de Charlot, je me suis lâché en entendant Marguerite chanter, inconsciente, cette avalanche de fausses notes pathétiques.  Il est vrai que le chanteur ne s’entend pas vraiment à moins de s’enregistrer, la situation est donc crédible et le tragique vient de la mauvaise foi de l’entourage gâté par l’argent facile. Mais Catherine Frot est excellente et elle est bien entourée dans le film.

Je n’aime pas trop ces débauches d’accessoires et de détails qui diluent le drame sans rien ajouter. Le tableau de l’insouciance des années 1920, d’après guerre est intéressant

Marguerite est le prénom de notre mère qui, à cette époque, cette dernière aurait pu vivre dans ce milieu. En fait j’apprécie les films qui me disent quelque chose du passé. 

Partager sa vie

En 1986 Anne Françoise nous posait des problèmes. Poussée par je ne sais quel démon elle s’était acoquinée avec un certain voyou qui ne pensait qu’à fumer ou se droguer. Ce qui était déjà dommageable en soi mais le plus grave est qu’il était violent et la pauvre chérie qui venait tout juste d’être majeure essuyait les coups en ne faisant rien d’intéressant pour ses études alors qu’elle était loin d’être sotte. Nous avons du aller la rechercher à l’hôpital un jour où elle avait été jetée à la rue, pleine d’ecchymoses et à moitié nue.
Heureusement son frère a veillé sur elle et, mort, dans la pièce où il était exposé, il lui a fait connaître  Matthieu son futur mari. 

Oui j'aimerais bien partager ma vie quotidienne avec Bérangère que je commence à bien connaitre ... Je pense que c'est la seule personne, maintenant, qui pourrait me supporter et me convenir. On dirait qu'elle ne souhaite pas en parler. Elle repousse à plus tard les opportunités au risque de ne rien faire.
Vivre seul simplifie peut être certains problèmes relationnels mais partager sa vie est plus dynamisant.
Je suis content de ce que j'ai vécu jusqu'à présent, avec elle aussi. La crainte d'échouer dans une relation plus intime, vu les expériences passées, reste présente et parfois je préférerais terminer ma vie plutôt que d'en recommencer une autre.

27 octobre 2015

Chômage

Content de participer aux prochaines Assises Poursuivre en tant que délégué du groupe mais à vrai dire ces questions de forme et de détails ne vont pas changer grand chose dans la vie du Mouvement et ses préoccupations.
Poursuivre, un mouvement de réflexion plutôt que d'action peut être mais à mon avis c'est le partage, la solidarité, la communication entre ses membres qui devraient être à l'ordre du jour.
Autre chose, je suis allé hier soir, invité par Pierre Barthe et le Pacte Civique à une conférence à Aix sur "Changeons notre regard sur le chômage (clic)". Cette association "Solidarités Nouvelles face au Chômage" est dynamique et méritante. Nous connaissons ces problèmes pour en être plus ou moins intéressés par nos proches mais ce que j'en retiens c'est qu'il est nécessaire d'aider ceux qui sont concernés et menacés par le découragement sans dramatiser la situation. Orienter les chômeurs vers cette association me parait un bon geste.

5 tactiques pour séduire les recruteurs : clic

Une semaine avec Poursuivre en Ardèche

Sur le thème « La numérisation », les questions posées dans notre monde d’aujourd’hui.
Lors de ces Journées Nationales d’Etude les grands thèmes ont été abordés, les techniques nouvelles, les outils, les réseaux sociaux comment les utiliser, adopter une éthique de la communication. Je retiendrai qu’il est nécessaire de se modérer en tout afin de réduire les risques de désagréments et de désillusions.
Des conférences, des carrefours, des ateliers, des tables rondes, j’ai animé deux « Matinales » dans ma spécialité Energie, aussi des temps de détente et des activités touristiques. Ainsi nous sommes allés en nombre visiter le site de la grotte Chauvet qui a été inauguré cette année même. Exceptionnel ! Grandiose ! Emouvant ces dessins datant de 36000 ans ! Quelles traces sauront nous laisser à nos descendants sur nos disques durs externes ?

28 septembre 2015

Messages en copie

A quelques correspondants, je pourrais écrire ceci :
« Tu as pu constater pendant quelques temps que je peux te laisser tranquille sans t'envoyer de messages.
Si je t'en envoie, même non directement adressés à toi, c'est que je pense qu'il peuvent t'intéresser et que tu seras content(e) d'être informé(e). Si, systématiquement, je ne reçois pas de commentaires, par écrit ou par téléphone, je ne peux pas savoir si je dois continuer à t’en faire parvenir. »
Site Escoub : clic

L'éternité

Claude Geffré dans son livre « Le Christianisme comme religion de l’Evangile » fait un chapitre (16) sur la mort. Il disserte sur les illusions d'un au delà, le désir d'éternité qui habite tout un chacun, « le germe d'éternité que l'homme porte en lui irréductible à la seule matière, s'insurge contre la mort »... On peut croire que c'est la vie qui aura le dernier mot mais ça ne résout pas les problèmes. La vie éternelle serait déjà commencée ... et l’immortalité reste une espérance chrétienne. Et que penser de la résurrection des morts sous des formes corporelles ?

Pour moi l’éternité c’est un mélange. Du passé au futur en passant par le présent. C’est l’orgasme et la souffrance continuelle, l’activité sans bornes et le repos sans fin. Je me satisfaisais de croire que la mort physique n’était qu’une étape de la vie éternelle de l’âme, le retour au principe unique, à Dieu qui n’est rien et tout à la fois. 

Photos souvenirs et maison de la rue Pasteur

L’accueil et la compagnie de Thérèse (ThM) ont été fort agréables. Nous nous sommes plongés dans les archives familiales en savourant de reconnaître les personnages et dater les événements.
Une petite visite chez Geneviève qui n’entendant et n’y voyant plus guère se détache et se dépossède sagement en menant une petite vie bien tranquille.

Nous sommes passés aussi rue Pasteur (à droite, la maison dans les années 2000) et avons constaté l’avancée des travaux de transformation de la propriété avec un serrement de cœur. Devenus des étrangers dans ce cadre si cher, nous constations plus de cent années de vie familiale bouleversées sans respect de nos souvenirs. Les moments passés avec le fidèle Charles André, ce jour là, cadraient fort bien avec ce retour sur le passé.


Présentation d'archives

A l’approche de la réunion annuelle de la famille Lamy Bitterlin, chacun de notre côté Thérèse et moi, nous passons des heures à présenter des photos et des lettres, à actualiser nos productions. Après celles de Jean à ses parents pendant la guerre de 14 ce sont les échanges entre Jean et Marguerite qui obtiennent beaucoup de succès.

Les premières lettres présentées concernent une courte période de fin de guerre entre août et octobre 1918. Les « Boches » sont près de signer l’armistice et la paix, les Français sont pleins d’espoir et commencent à se penser au retour des soldats dans la vie civile. Nos deux tourtereaux, sans avoir encore l’accord de leurs parents, dans un français impeccable, déclarent leur flamme et exposent leurs sentiments en même temps que leur appréhension de l’avenir de leur couple. 

31 août 2015

Georges en visite chez lui

Après avoir eu le feu vert de Muriel, je suis allé chercher Georges au domaine de Collongue et l’ai emmené chez lui passer un moment. Sans manifester outre mesure il a dit être content de retrouver sa maison. Nous avons exploré, cueilli des figues et du raisin et laissé tout en ordre. J’ai tenu à ce qu’il rapporte des figues de son jardin pour les offrir à ses collègues de la maison de retraite. Pourquoi pas ? Il est revenu avec son sac bien approvisionné mais sans enthousiasme délirant … Ce qui lui aurait plu c’est de rapporter quelques bouteilles de sa cave mais hélas je n’ai pas accédé à son désir.
J’ai trouvé donc un Georges égal à lui-même, bien portant mais semblant neutralisé par les médicaments sans doute. Il ne cherche qu’à fumer et à boire, ce qui exclut, à mon avis, toute possibilité d’amélioration de son état dépendant. Mais quand même, je pense qu’il serait possible de le sortir de là moyennant un investissement relationnel important. Qui serait prêt à accueillir Georges ne serait ce que quelques jours ou de le suivre régulièrement pour lui permettre de se prendre en charge progressivement ? Il pourrait retrouver ses capacités intellectuelles étouffées mais prêtes à revenir, semble t il. Pour ma part, tout seul, je ne peux pas faire grand-chose. Il me faudrait, au moins le soutien de sa famille et de ses amis.

Journal d'août

L’animation à l’Escoub

Avec Bérangère donc, nous avons vu du monde en ce mois d’août.
Dans les premiers jours, nous sommes allés à Montlaux voir Sylvie avant ses stages. Elle n’est toujours pas très vaillante, ne se séparant pas de ses cannes pour déambuler. Ses problèmes de dos n’en finissent pas et toutes les solutions qu’elle a trouvées jusqu’à présent, examens médicaux variés et radios pour repérer l’origine du mal, fascia thérapie, ostéopathie, podologie, orthodontie, acupuncture, régimes de toutes sortes, n’ont pas donné grand-chose. Tout est normal disent les compte rendus … à croire que son adaptation à sa nouvelle vie bien entourée chez elle, certes mais seule, est plutôt difficile. Pourtant elle mène sa vie à son rythme et elle semble reprendre du poil de la bête.
Ensuite Lambert et sa famille ont passé quelques jours mais sont repartis plus vite que prévu, Julie voulant se rendre aux obsèques d’un de ses oncles. Bérangère se faisait une joie de fréquenter sa petite fille et était bien déçue de les voir s’en aller.
Camilla et deux de ses copines sont venues s’installer quelques jours dans la salle de travail transformée en centre de vacances. Un plaisir de voir ma petite grande fille, raisonnable et efficace prendre en charge son organisation.
Après le 15 août nous avons vu Guillaume et sa famille accueillis par Laurence, venir profiter de la piscine. Nous avons fêté les 16 ans de Luke.
Puis c’est Michel, un vieil ami du groupe Poursuivre qui s’est annoncé. Nous sommes allés voir Luce qui semble faire surface après le décès de Joseph. Elle avoue qu’elle ne s’attendait pas à être si touchée par sa disparition qu’elle attendait secrètement mais sans s’attendre à se retrouver seule, je pense.
Le dimanche, dans la journée, nous sommes allés à Roquevaire chez Michel l’apiculteur. Le soir, des trombes d’eau se sont abattues, sur la région en nous donnant des émotions et en bouchant les canalisations d’évacuation, ce qui se produit souvent après une période de sécheresse.
Nous avons vu aussi JPhi et Cordula qui se sont déplacés de Frankfort deux fois. La première fois en voiture en passant par Trémont au retour et la deuxième en avion. C’était surtout pour voir les copains d’ici mais c’était un bon moment. Hélas, au retour, Cordula a appris le décès de sa mère. Un accident cardiaque en se baignant me dit Laurence. Un deuil difficile à faire.

18 juillet 2015

expo photos Jérôme Imbert

Je descends rarement en ville même en cette période de festival et de chaleur. Pourtant, invité par Jérôme, ravi de la place qu’il tient très bien à l’Escoubaïre, j’ai emmené Bernadette visiter l’expo photos à la galerie et je l’ai bien appréciée.

à la galerie Imbert : Jean Claude

30 mai 2015

"Au delà"

« On ne dit pas du mal des morts » Horovitz

C’est la pièce que nous ont jouée Colette, une bonne voix et beaucoup de talent et ses deux partenaires, sans trop d’éclat pour leur part, en ce lundi de Pentecôte à Cabriès. Notre vedette s’y est investie ! Que d’heures pour mémoriser un texte qu’elle ne doit pas déformer, que de déplacements sur les lieux pour répéter ! Elle s’est passionnée et le résultat était au rendez vous. Bernadette a trouvé la mise en scène un peu élémentaire et le texte très américain, sans beaucoup de valeur littéraire. Pour ma part, j’étais trop occupé à comprendre et suivre le fil de l’histoire pour prendre suffisamment de hauteur et apprécier ces nuances. J’ai admiré le résultat.

Je citerais opportunément ce appréciation du théâtre de la part de Christiane une de mes correspondantes qui y trouve beaucoup de bienfaits : « Le théâtre est un art très exigeant, pas évident, il faut apprendre par cœur, s'approprier le personnage, oser le jouer sans peur d’être vu ou critiqué, écouter l'autre, tenir sa place dans le groupe, s’investir dans le collectif. »
 

La page photos : clic

19 mai 2015

Laure du bout du monde

A la suite du spectacle Le Dactyle doré j’avais acquis un livre de Pierre Magnan pour découvrir son œuvre si bien présentée par Sylvie. Ne connaissant rien de l’auteur je me suis fait conseiller pour choisir « Laure du bout du monde » et me suis régalé à la lecture. Les premiers chapitres, surtout, sont délicieux. Ecrit dans un style direct l’auteur nous relate la vie dans la région d’Eourres un village du bout du monde dans les Hautes Alpes, un pays austère. Je connais la région pour y avoir séjourné l’année passée avec Bérangère et encore à Venterol cette année en allant voir Flavie ma bergère préférée. Sylvie aussi, à une époque ancienne a fait ses premières armes de comédienne dans la région de Laragne.

L’ami Georges en maison de retraite.


Je reviens du Domaine de Collongue où je suis allé déjeuner. Avec Georges ? Et bien oui, j’avais réservé une table pour nous deux. A mon arrivée, il était là, debout devant la porte. Le service est bien fait, le personnel nombreux et attentionné, il avait été prévenu. Je l’avais vu en février, donc je l’ai reconnu mais ce n’est plus l’ami, le complice d’antan. Il a toute sa tête, il est présent, il répond bien à toutes les questions mais il est désolant d’indifférence. Ce qu’il dit de lui ? « Je vieillis ». (Effectivement, on aurait du mal à le reconnaître)  « Mais Georges, j’ai deux ans de plus que toi ! » « Ah bon ! ».
Mais il va bien, il ne se plaint pas, au contraire il dit qu’il a tout ce qu’il lui faut, que les gens sont sympathiques. Il ajoute aussi qu’il était très bien chez lui, tout seul … On peut soupçonner qu’il est bien « médicalisé » …
Mais il va bien, il ne se plaint pas, au contraire il dit qu’il a tout ce qu’il lui faut, que les gens sont sympathiques. Il ajoute aussi qu’il était très bien chez lui, tout seul … On peut soupçonner qu’il est bien « médicalisé » …
La conversation, pendant le repas a du mal à se maintenir malgré un confort certain d’une pièce bien insonorisée. Il parle par clichés : "comment vont les enfants" ... alors qu'il ne se souvient pas de ses petits enfants. Tout va pour le mieux cependant, il ne se plaint pas et ne semble pas s’ennuyer bien qu’il ne regarde pas la télé et qu’il n’utilise son ordinateur que pour des jeux. Inutile de tenter de communiquer avec lui à distance il n’a ni téléphone ni messagerie. Que lui reste t’il ? Du Moyen Age ? Pas grand-chose. De Sylvette ? C’est mélangé. De sa famille ? Il n’y pense guère mais si on insiste un peu il voit Muriel et elle l’emmène chez lui de temps en temps. Il suit les animations du domaine mais ne connaît ni ne reconnaît personne.
Il dit qu’il fume moins mais il n’a guère d’appétit, il chipote en laissant son assiette pleine. Il n’a qu’une hâte c’est que le repas se termine pour monter faire sa sieste. « Je te laisse finir ton café. » et hop le voilà parti … Je reste un moment abîmé dans mes réflexions et, levé pour rentrer je le vois revenir pour chiper deux bouts de pain derrière le comptoir. C’était sans compter sans la vigilance de l’hôtesse qui l’interpelle : « Non Monsieur Comet, vous devez demander ». Tel un gamin pris en faute Georges tente de se faire tout petit et il obtient un morceau qu’il aurait très pu prendre sur sa table alors qu’il en restait deux. Avant de le voir disparaître dans l’ascenseur j’ai eu le temps de le toucher en lui rappelant le bon vieux temps où je le massais dans mon cabinet de kinésithérapie. (photo Georges et Joseph, octobre 2010 à La Baume)
Sur ce, j’informe Muriel et Marie Jo en copie de mes réactions. Cette dernière prend alors l’initiative d’aller voir Georges avec Alain. Nous étions de la même bande et Georges avait gardé des liens plus étroits avec eux par le club cinéma. Prévenue, sans doute elle aborde Georges avec plus de précautions que moi et obtient de lui des réponses plus sympathiques. Ma réaction immédiate est d’en être vexé mais ma fille veille et je relativise la situation.

29 avril 2015

29 avril, droit de vote aux femmes et 90 ans d'Odile

Un grand événement aujourd'hui, les 90 ans d'Odile. Nous devons le fêter le 2 mai en Bourgogne.
Cet hiver, Odile a du faire un séjour de 5 mois en Provence à la suite d’une fracture de la hanche. (Odile à Sibourg). C'est aussi l'anniversaire du droit de vote accordé aux femmes le 29 avril 1945Odile n’y voit plus grand-chose maintenant mais elle a du être une des premières femmes à aller voter, elle avait 20 ans.



Les 90 ans d'Odile : clic
Le journal d'avril : clic

Le Dactyle doré

Après une bonne journée, surtout de route pour aller et revenir de la bergerie de Flavie à Venterol (dans la Drome) nous (Bérangère et moi) sommes allés au spectacle donné par Sylvie et Alain Clairval à Forcalquier.

Un grand bravo pour la mise en scène ! Et Dominique Alain est extra ... Belle soirée, beau spectacle. Connaissant un peu les textes présentés pour les avoir entendus, dits par Sylvie, j’ai voulu acheter un livre pour entrer dans la connaissance de  Pierre Magnan car le spectacle c’est une chose mais le texte c’en est une autre. Quand on connaît un peu la région, particulièrement Eourres, austère et angoissante, il faut lire « Laure du bout du monde » un régal.

Le but est donc atteint, elle fait connaître l’auteur et donne envie de le lire. 

Les expo d'avril

Touchante, colorée, variée, un plaisir l’expo de Sabine
Un détail important voulant aller un peu vite j’ai coupé plusieurs tableaux dans les prises de vue. Les effets de perspectives ne sont pas trop gênants par le fait qu’ils donnent une vue d’ensemble originale mais pour l’auteur des tableaux, j’ai réalisé trop tard que ce pouvait être du saccage. Sabine me l’a signalé gentiment mais je suis honteux.

L’expo Won Choï


A la galerie Imbert, invités par nos nouveaux amis qui logent à l’Escoubaïre, nous avons visité une expo sympathique.  

Joseph, Pâques 2015

Bon appétit pour Pâques ! Il ne se nourrit plus depuis déjà quelques semaines…
Je ne sais pas où me situer par rapport à Joseph Avril qui est en train de mourir. Nous sommes allés le voir en fin d’après midi avec Colette à l’hôpital de Martigues.
Il est dans une semi conscience semblant lutter pour survivre. Sa respiration est difficile, la bouche sèche et des glaires dans la gorge. Il ne parle plus et ne réagit pas mais semble présent à ce qui se passe. Il est en dialyse permanente et on peut se demander ce qu’il sera demain. Que veut dire pour lui la résurrection ? Croire en la résurrection c’est sortir de ce qui est fermé pour ouvrir les chemins du possible nous dit TC.
Je voulais lui parler avant qu’il parte, je crois qu’il m’a entendu. Si un jour je suis dans le même état, j’aimerais que mon entourage en fasse autant pour moi. Bien sûr, il a perdu son arrogance habituelle, qui cachait, me semble t il, un mal être qu’il cherchait à surmonter. Il n’arrivait pas à montrer son bon cœur et son besoin de tendresse que l’on pouvait cependant entrevoir derrière sa rudesse et ses manières désagréables. Il est un ami, un ami qui a été souvent cassant et dur mais un ami inconditionnel.
Je lui ai dit que si c’était le moment pour lui, il pouvait se laisser aller, s’abandonner pour entrer dans cet inconnu qui nous attend tous.

Il est décédé le lendemain le jour de Pâques.

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Un grand père, amateur de jardin et pratiquant le yoga.